Coiffeurs de fer

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Lors d’un de mes séminaires, j’ai rencontré un « Iron Man » (homme de fer)… Comme vous, je me suis demandé ce qu’était cette histoire d’hommes de fer…

En fait, c’est le nom donné aux participants d’un triathlon : courir 42 km, nager 3 km puis pédaler pendant 200 km à vélo, le tout sans s’arrêter, et chronométré…

Nicolas Hemet est n°1 en France de cette épreuve et parmi les dix premiers dans le monde. Inutile de vous dire que réussir à le faire, c’est déjà énorme ! Être leader dans ce domaine est une incroyable performance. Je m’attendais à quelqu’un d’imposant physiquement, et bien non ! Alors, comment fait-il pour autant dépasser ses limites ?

Cet homme de fer m’explique que, au début, il n’était pas parmi les meilleurs et qu’il a perdu beaucoup de temps, car il s’entraînait uniquement à rendre son corps plus performant, ce qui lui permettait de finir dans les premiers, mais jamais premier.

Puis, un jour, il s’est rendu compte que, quand il focalisait sur la victoire et qu’il préparait son mental à être optimiste, cela décuplait ses forces.

Son pire ennemi pendant une course, c’est lui-même. Les performances de son corps dépendent directement de son état d’esprit. Pour devenir le premier, il lui a fallu prendre des responsabilités envers sa famille, qu’il ne verrait pas pendant les entraînements, puis avoir de la discipline pour s’entraîner régulièrement, physiquement et théoriquement.

Il a dû apprendre à s’économiser et à devenir optimiste pour gagner. Il a fallu qu’il soit dans l’action en s’inscrivant dans les compétitions régionales pour devenir n°1 national. C’est avec son mental qu’il a trouvé la motivation.

La coiffure est un des seuls métiers où il faut s’entraîner et se former en continu pour rester au top. Le rapport avec le sport est évident, car, en parlant avec notre « Iron man », j’ai fait le lien immédiatement : notre chronomètre, c’est notre chiffre d’affaires individuel… Nous nous entraînons pour être plus performant.

Notre course, c’est tous les jours faire revenir plus de clients, et notre trophée, c’est le salaire. Comme pour un sportif, il ne suffit pas de s’en tenir à faire progresser votre technique de coupes, il faut aussi privilégier l’optimiste pour avoir l’état d’esprit d’un gagnant !

Car le client achète tout d’abord le relationnel, avant même une bonne coupe. L’humeur est directement liée à l’état d’esprit. Se former impose aussi de se préparer mentalement et techniquement, pourtant le premier volet est aujourd’hui totalement délaissé au profit des dons naturels et des aléas du quotidien… Alors qu’être bien préparé peut devenir une vraie stratégie.

Si vous voulez avoir du succès dans votre vie professionnelle, il vous faudra savoir prendre des responsabilités (être celui qui a le plus de clients, manager ou entreprendre), avoir de la discipline
(s’entraîner continuellement à être le meilleur), apprendre (être curieux pour former ses mains et surtout son esprit), transformer le tout en action. C’est la recette d’un mental optimiste qui réussit !

C’est aussi ce qui fait la différence entre ceux qui évoluent… professionnel ou amateur ? Finalement, l’opposé de tout cela, c’est de l’amateurisme… Alors, on joue en professionnel ou en amateur ?

Merci à Gérôme et Olivier (groupe Médard) pour la belle rencontre.

Stéphane Amaru