Dossier : Tout ce qu’il faut savoir sur les TMS en salon de coiffure

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Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont le fléau des coiffeurs et des salons de coiffure. Voici tout ce que vous devez savoir pour les éviter.

 

Lorsque les coiffeurs travaillent, tout leur corps est mobilisé. Pour réaliser certaines techniques, quelques positions affectent leurs muscles, leurs tendons ainsi que les nerfs du poignet, des doigts, des épaules, des coudes et du dos, ce qui est à l’origine des TMS. Comme ces derniers sont susceptibles de remettre en cause l’activité même des coiffeurs, les organismes Coiffure EU et Uni Europa Hair & Beauty ont rédigé une clause sur le problème dans un accord-cadre européen concernant la santé et la sécurité dans le secteur. Compte tenu de cet engagement commun, les Institutions de la Coiffure ont commandé, en 2015, une étude pour obtenir un tableau réaliste des problèmes liés aux TMS.

• 80% des personnes interrogées disent avoir eu mal à une zone articulaire sur les deux derniers mois
• Plus on avance en âge, plus on a des symptômes de TMS
• Les symptomatiques aigus sont des gens qui ont mal tous les jours de manière intense et qui sont au bord de la rupture. C’est sur eux qu’il faut intervenir
• Les 45/50 ans sont les plus touchés par les TMS
• Il n’y a pas plus de TMS chez les employeurs que chez les salariés
• Il y en a plus chez les femmes que chez les hommes (constat scientifique fait au niveau de la population en général)
• Les localisations douloureuses se situent dans l’ordre décroissant d’importance au niveau : du cou, de la nuque, des épaules, du bras, du coude, des avant-bras,des mains, des poignets
• Il faut donc s’occuper en priorité du rachis cervical et de la ceinture scapulaire
• Le bas du dos a été mis de côté car on le rencontre partout (70% de la population dit avoir souffert du dos dans les deux derniers mois). Il n’est donc pas pertinent d’en faire un lien de cause à effet dans cette étude.

 

Comment prévenir les TMS ?

 

Évitez la répétition des gestes
S’il y a bien un métier où les gestes sont répétitifs, c’est la coiffure. Dans la journée, vous enchaînez les coups de ciseaux et le lendemain, c’est reparti ! Pour éviter cette monotonie nocive pour les articulations, certains salons de coiffure mettent en place un roulement régulier entre les postes. Ainsi, un même coiffeur peut passer par différents postes tout au long de la journée : accueil, coupe, shampooing, coloration, etc. Toutefois, cette solution n’est possible que dans les petits salons où il n’y a pas de spécialistes.

L’organisation est la clé
Si la journée n’est pas bien planifiée, il y aura une répartition inégale des tâches et des pauses aléatoires. En plus d’être touchés psychologiquement et de se sentir lésés, les salariés seront plus sujets aux TMS. L’organisation, c’est aussi la gestion du matériel : un matériel usagé et non remplacé entraînera une augmentation des risques liés aux positions et efforts inutiles.

 

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Surveillez votre environnement
L’entrée et la sortie des clients peuvent entraîner des courants d’air qui sont parfois la cause de raideur à la nuque par exemple. Évitez donc de vous installer dans ce courant d’air. Il en est de même pour les lumières défectueuses qui abîmeront vos yeux.

 

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Attention à votre posture !
Pendant le travail, garder le dos bien droit et éviter de lever les bras au-dessus des épaules. Ne pas hésiter à utiliser tabourets de coupe, chariots roulants… afin d’éviter les TMS. De plus, aujourd’hui, vous bénéficiez souvent d’un matériel de qualité, alors n’hésitez pas à vous en servir. En effet, utiliser un siège « client » ajustable en hauteur permet d’éviter les flexions du tronc et de la nuque ou les élévations des bras.

Utilisez un matériel adapté
Ne coupez pas avec n’importe quoi, les ciseaux sont votre outil de travail donc n’hésitez pas à investir. Privilégiez les ciseaux avec un appui auriculaire qui permet de réduire la contrainte sur l’articulation du petit doigt. Préférez les anneaux asymétriques pour permettre une position plus neutre du pouce et, surtout, entretenez-les régulièrement. Vous pouvez également vous offrir des ciseaux ergonomiques spécialement conçus pour réduire les TMS.

 

Consultez dès les premiers signes

Si, au début, les TMS ne sont pas forcément douloureux il faut savoir que s’ils ne sont pas soignés il deviennent de plus en plus gênants avec le temps. Ainsi, dès les premières douleurs allez rapidement chez un médecin pour lui faire constater vos problèmes. N’oubliez pas d’être à l’écoute de votre corps, repérez les premiers signes (douleurs passagères, engourdissement, picotements…) et si les douleurs perdurent n’hésitez pas à consulter !

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