Fin de la visite médicale lors de l’embauche d’un salarié

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Si vous êtes patron de votre salon de coiffure, sachez que depuis le 1 janvier 2017, il n’est plus obligatoire de faire passer une visite médicale.

 

Depuis 2017, la loi Travail a modifié certaines règles. Ainsi, la traditionnelle visite médicale va être remplacée par une visite d’information et de prévention. Celle-ci sera menée par un infirmier, ou un médecin, dans les trois mois qui suivent la prise de fonctions. Elle donnera lieu à une attestation, à renouveler tous les cinq ans et non plus tous les deux ans.  Cette modification de la loi est notamment due à la pénurie de médecins du travail en France. Ils étaient 6 435 en 2010 et n’étaient plus que 5 048 fin 2014 (75% étaient âgés de 55 ans ou plus).

 

 

Quand est-il de votre sécurité ?

Si le gouvernement affirme que l’attention portée aux salariés restera identique, notamment pour les employés sur des postes à risques, on se demande ce qu’il en sera pour les coiffeurs. En effet, selon Force Ouvrière, ce nouveau délai de 5 ans ne permettra pas « la détection de risques émergents et ne favorisera pas une relation de confiance entre le travailleur et le service de santé au travail ».

En ce qui concerne la coiffure cette réforme inquiète. Il existe de multiples risques liés à l’utilisation de produits chimiques. En effet, l’inhalation ou simplement le contact de certaines colorations peut provoquer une multitude de réactions indésirables. Ces intoxications peuvent être très risquées, notamment si elles ne sont pas décelées à temps.

Au-delà des risques chimiques, il y a tous les dangers liés à la pratique de la coiffure. Aujourd’hui les TMS touchent plus d’un coiffeur sur cinq. Si, au début les douleurs ne sont pas forcément gênantes, elles le deviennent avec le temps et contraignent parfois certains coiffeurs à prendre une retraite prématurée.

 

 

Que faut-il attendre ?

Pour l’instant, plusieurs syndicats sont montés au créneau, mais le secteur de la coiffure reste, pour le moment, silencieux. Toutefois, il ne serait pas étonnant de voir les premières voix se soulever d’ici quelques semaines.

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