Lumière sur… la profession de barbier

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Face à une demande importante, de plus en plus de coiffeurs recentrent leur activité pour devenir barbier.

À l’origine, une question. Sur la page Facebook Biblond, un lecteur nous demande s’il faut disposer d’un diplôme pour pouvoir exercer le métier de barbier. Il n’en fallait pas plus pour nous convaincre de rédiger un article sur ce thème.

En effet, depuis quelques années nous assistons à un réel engouement autour de la profession de barbier.

Comment devient-on barbier ?

Parlons tout d’abord de la demande, qui est importante. Il s’agit d’un simple constat : les hommes prennent de plus en plus soin d’eux. La coiffure de ces messieurs suscite de nouvelles vocations. En effet, pour de nombreux mâles, la grande tendance est au « Hipster », un style particulier qui met au centre un atout majeur : la barbe. Cet attribut nécessite donc quelques soins. Voilà la raison pour laquelle nous assistons à un « boom » des barbiers qui étaient pourtant quasiment tombés aux oubliettes.

Aujourd’hui de nombreuses écoles de coiffure remettent même à leurs programmes des formations traditionnelles de barbier qui en avaient disparu.

Alors, pour répondre à la question de notre lecteur : oui, le CAP coiffure est nécessaire pour devenir coiffeur.

Sachez surtout que la profession de barbier est un métier qui nécessite beaucoup de travail ainsi qu’une importante implication pour son activité. On peut même clairement parler de passion.

Au-delà des diplômes, les formations de barbier se multiplient. Prenons quelques exemples :

  •  Anthony Galifot propose des formations pour Cyclea by CAC, pour ceux et celles – oui mesdames, le métier de barbier n’est pas destiné qu’aux hommes – qui souhaitent se former au métier. Et chez eux, la grande particularité, c’est que les femmes qui se formeront, pour celles qui le souhaitent, pourront vivre l’expérience afin de comprendre et de ressentir au mieux la sensation du rasage. Elles se feront alors raser (sans lame dans le rasoir) pour ressentir, la serviette chaude, le massage à l’huile, le passage du blaireau, la main pleine d’assurance qui tire et maintient la peau, le rasoir qui enlève la mousse, les deux passages ainsi que le post-shave… Ainsi, les futurs barbiers/ères auront pleine conscience de ce que l’on transmet dans ce service sensitif et plein d’émotion.
  • L’INFC, Institut national de formation coiffure, à Vannes, propose une formation de perfectionnement et une formation d’initiation pour barbier sur une journée, pour 260 euros.
  • Eugène Perma propose des stages barbierentre modernité et tradition avec Fabrice Cornillon, le coiffeur artistique de la marque. Spécialiste du look homme, il transmettra ses « tours de main » et vous apprendra l’art et la technique de la coupe au coiffage. Cette formation se déroule sur une journée (7 heures) de 9h30 à 17h, pour 300 euros.
  • Défi pour Homme organise des stages « expert barbier » et «  barbier visagiste », organisés par Coopéré, pour 350 euros.

Le témoignage du coiffeur-barbier Brice Trauet

Quoi de mieux qu’un retour sur expérience pour se faire une idée sur la profession de barbier. Pour cela, nous avons interrogé un barbier qui exerce sa profession à Montpellier. Voici la vision qu’il porte sur son métier :

 » Je suis coiffeur depuis huit ans. J’ai passé mes deux diplômes normalement (CAP et BP), j’ai fait plusieurs formations (Paris, Londres…). J’ai par la suite travaillé dans plusieurs salons. J’ai au début beaucoup observé… À la suite de cette phase d’observation, j’ai eu l’envie et de faire revenir l’homme en salon. Ma volonté ? En finir avec l’habituel : “ on coupe court les côtés et un peu plus long dessus ?” C’est insupportable pour les clients masculins. Ils aiment aussi que l’on prenne soin d’eux, et savent consommer des produits cosmétiques autant qu’une clientèle femme. J’aime autant coiffer les hommes que les femmes. J’ai donc voulu faire des vidéos pour changer l’image de la coiffure. Différent de l’univers bling-bling trop présent à mon goût… Et être moi-même, mon chapeau, ma barbe me suivent partout depuis plus de dix ans. Pour l’anecdote, à mes débuts en skate, on m’appelait l’homme au chapeau ! Tout est resté pareil, juste avec un autre regard sur les choses. La simplicité la qualité, l’authenticité et l’amour que je porte à mon métier et à la nature. L’idée de mélanger mes passions coiffure et skate dans un univers et un espace qui me permet d’être libre et créatif, tel est mon leitmotiv… ».

 

 

Crédits : C&C Partner – Studio Avenue  – Photo : Jean-Marc Bulles

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