Coiffeurs = traders ?

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Les chiffres d’activités qui sont à notre disposition pour ce numéro sont ceux de novembre 2010. Compte tenu de l’importance des chiffres de décembre, plus élevés de 10 % par rapport à la moyenne annuelle, il ne semble pas judicieux de tenter de les commenter. L’investissement que vos clientes consentent à leur apparence, à l’occasion des fêtes de fin d’année, fait bondir le chiffre de novembre de 30 %. Nous attendrons donc le prochain Biblond pour vous proposer un premier retour sur ce qu’a été cette année 2010 en termes de chiffre d’affaires.

 

En revanche, nous pouvons d’ores et déjà faire un bilan concernant l’image du coiffeur auprès des clientes. L’année 2010 ne semble pas avoir amélioré la confiance entre lui et sa cliente. Certaines professions inspirent naturellement, ou de plus en plus, la défiance. C’est le cas des plombiers auxquels on reproche souvent de vouloir remplacer 15 mètres de tuyaux quand le changement du joint de robinet suffirait à arrêter une fuite ! C’est le cas de votre conseiller clientèle à la banque, qui privilégiera les produits qui entrent dans ses objectifs plutôt que des solutions adaptées à votre profil financier. Ou encore les garagistes… Les colonnes du journal Auto Plus sont souvent remplies d’exemples en ce sens. On diagnostique une panne pour laquelle vous ne pourrez vérifier ni le bien fondé, ni la bonne réparation.

 

Ces pratiques peuvent perdurer assez longtemps sans que les indélicats ne soient inquiétés, car ils ne sont pas dans des situations normales de concurrence. Appliquée à la coiffure  000 établissements), cette façon de traiter vos clientes aurait des répercutions directes et immédiates sur votre chiffre d’affaires. Une cliente mal conseillée ne reviendra pas chez vous bien sûr, mais en plus elle véhiculera une mauvaise image de vous et de votre travail auprès de tout son entourage.

 

Si une cliente pousse la porte de votre salon, c’est pour bénéficier de votre expertise technique et de votre sens du conseil. Au moment de lui appliquer un produit (coloration, soin, shampooing…), oubliez totalement le discours marketing, formaté, du commercial qui vous a vendu telle ou telle gamme de produit. Vous devez, au contraire, avoir votre propre opinion sur les ingrédients dont vous disposez en salon. Si vous déconseillez à une cliente l’utilisation d’une marque qu’elle vous demande (type de cheveux non adapté, mauvais retours d’autres clients), vous réussirez à établir une relation de confiance avec elle. La confiance, c’est la fidélisation.

 

Donc, pour 2011, Biblond vous souhaite de vous réapproprier votre métier, tout en vous demandant si vous êtes crédible face à vos clientes, et en vous intéressant de façon plus professionnelle aux thématiques actuelles (le bio, la coloration, le lissage, les parabènes…). Pas de vision « court-termiste », évitons la crise des subprimes de la coiffure : la confiance, c’est la fidélisation.

 

 

Évolution des chiffres sur un an
(1) Panelvision de Coopéré est un outil de benchmarking qui s’appuie sur un panel de 700 salons et 2 000 collaborateurs sur la France entière.
(2) PA : personne active

 

en partenariat avec Panelvision de

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