Un salon où la revente a toute sa place

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Le salon idéal est aussi et surtout rentable sur tous les postes de dépenses possibles : coiffure évidemment, mais également revente produit. Pascal Coste, coiffeur et fondateur du groupe Pascal Coste Coiffeur créateur, est impliqué dans une démarche revente depuis plus de quinze ans.

Pour lui, le coiffeur simple coupeur de cheveux, s’il reste la base, a vécu. « Le coiffeur coupe, coiffe et conseille pour l’entretien du cheveu à domicile », définit-il. C’est ainsi qu’il s’est lancé dans une « industrialisation » du merchandising, avec études de cas et transfert des concepts dans ses salons.

De l’analyse presque scientifique. « Prenez les boutiques de vêtements… Il y a vingt ans, c’étaient des boutiques de 60 m2, avec des vendeuses qui vous agressaient dès votre arrivée. Aujourd’hui, la superficie a été multipliée par quatre, et la vendeuse est là pour ranger les pulls et vous conseiller. Pareil pour nous, nous sommes là pour apporter un conseil, faire une proposition parmi un nombre important de marques. Au final, le client choisit. »

Pascal Coste s’est également inspiré du concept de la pharmacie pour développer la revente. « Ce qui se passe devant le comptoir rapporte quatre fois plus que ce qui se passe derrière. Il faut considérer qu’à l’avenir, ce qui se passera derrière le comptoir sera la coiffure et, devant, ce sera la revente produits. » Quand on sait que 45 % des ventes de produits s’effectuent en achat spontané, il y a effectivement un intérêt. Certaines de ses vendeuses font jusqu’à 5 000 euros de chiffre d’affaires en revente.

Le coiffeur projette d’ouvrir des boutiques avec près de 30 m2 de linéaires. « On n’est qu’au début de l’histoire, dans les prochaines années la coiffure occupera 30 % de la surface… Le reste sera dédié à la revente, avec des conseillères formées par les marques et qui ne sont pas des
coiffeuses, comme en parfumerie. Celui qui ne se développe pas ainsi, dans quinze ans, il n’existera plus. »

« Le salon idéal aurait un axe de coiffure bien assis et une démarche commerciale et de revente illimitée. Je pense à une surutilisation de l’espace pour permettre justement cette revente. Il faudra créer du trafic par la vente, et donc attirer les clients par l’odeur, la couleur, les produits. J’ai ouvert un concept au Creusot : 500 m2, dont 80 m2 de coiffure, le reste dédié à la parfumerie, avec Douglas, au Spa bien-être avec le Spécialiste de l’esthétique, et une boutique. C’est un concept qui marche très bien. Il faudrait tendre vers cela à l’avenir. »

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