Le cheveu s’expose au musée du quai Branly !

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Le cheveu à travers les temps et les civilisations. Jusqu’au 14 juillet 2013, le musée du quai Branly accueille « Cheveux Chéris. Frivolités et trophées ». Découpée en trois parties, l’exposition s’attarde sur la symbolique des cheveux selon les époques et les civilisations.

Rencontre avec Yves Le Fur, directeur du département du patrimoine et des collections du musée et commissaire de l’exposition.

Comment se construit cette exposition autour du cheveu ?

La première partie se dédie à la socialité du cheveu en Occident. Le public prend alors conscience qu’il n’y a pas un sens fixé à la longueur de la chevelure. On peut être rasé et moine, punk ou skinhead. Sont aussi évoquées les significations liées à la couleur des
cheveux et la question de la séduction. C’est une partie très dynamique grâce à la multiplicité d’images et de multimédias. La question de la perte est abordée dans la deuxième partie, par comparaison entre différentes civilisations.

Enfin, la troisième partie est composée de pièces appartenant au Musée. Il y a par exemple des objets réalisés à partir de cheveux, issus de traditions asiatiques, africaines ou américaines. Cette partie révèle les pouvoirs accordés aux cheveux. Par exemple, le scalp chez l’Indien ou les relations avec l’au-delà pour les momies.

Pourquoi avoir choisi le cheveu comme objet d’exposition ?

Le cheveu est fascinant anthropologiquement parlant. Il est un marqueur social. Selon les formes qu’il prend, il définit un groupe ou un état particulier. Il dévoile le rapport entre l’individu et la société.

C’est un terrain très riche à explorer. Situé au sommet de la tête, il vient de l’intérieur du corps, comme un mouvement de l’intimité vers l’extérieur. Il va révéler quelque chose de la personne. D’ailleurs, on s’aperçoit que très tôt, dans la préhistoire, l’homme s’est teint ou coupé les cheveux.

Pourquoi le cheveu nous fascine-t-il autant ?

À l’origine d’une grande diversité d’expression, des centaines d’images montrent l’infinité de formes qu’ont recouvertes les coiffures de tout temps. C’est encore aujourd’hui une matière de création comme le prouvent les défilés de mode.

On ne cesse d’inventer de nouvelles formes de coiffures. Il permet de se démarquer ou à l’inverse de rentrer dans une norme. C’est une manière de communiquer que l’on appartient à un groupe particulier. Enfin, la chevelure est un atout de séduction. Par exemple, la blondeur est assimilée à la lumière alors que le roux a des connotations plus diaboliques. Ces clichés sont sans cesse repris dans l’imaginaire collectif.

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