Rétrospective de styles

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Ornements esthétiques, ou marqueurs sociaux, les coiffures n’ont cessé d’évoluer et d’être réinventées. Balade historique à travers la symbolique capillaire.

La coiffure sert notamment à différencier les genres, et ce dès le début de l’humanité. Ainsi, chez les Sumériens, civilisation la plus ancienne connue (6000 av J.-C. 2000 av J.-C.), les hommes se rasaient la tête et le menton. Les femmes gardaient une chevelure longue et la reprenait dans des tortillons.

La longueur de la chevelure établit également les hiérarchies militaires et sociales. Exemple à l’époque médiévale : pour les Germains, la chevelure symbolisait pouvoir et autorité. Les esclaves et les prisonniers de guerre étaient rasés intégralement, ce qui signifiait leur soumission totale.

Les cheveux expriment aussi l’extravagance la plus folle, quitte à recourir aux postiches ou autres perruques, comme au XVIIIe siècle. Âge d’élégance, le siècle connaît une explosion de coiffures plus surprenantes les unes que les autres, en réaction à la pudeur et à la réserve des siècles antérieurs.

Reflet de la pensée romantique de l’époque, le cheveu de l’homme et de la femme du XIXe siècle est laissé libre et sans artifice. Désordonné, il incarne l’expression de l’individu qui émerge, pétri de doutes, et qui aspire à se libérer des structures sociales qui l’environnent.

Aux XIXe et XXe siècles, les individus des sociétés modernes semblent relativement libres de se coiffer comme bon leur semble. Mais le diktat de la mode, impulsé par les stars et les people, vient se rappeler à chacun d’eux pour qu’ils ne s’écartent pas trop du moule…

Sources : thehistoryofthehairsworld.com et cnrs.fr

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