Financer les formations des coiffeurs

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Dans le domaine de la coiffure, la formation continue représente un levier indispensable à la pérennité du métier et dans la recherche de l’excellence. En effet, dans une profession axée sur la mode et les tendances, rien n’est jamais acquis… Nouvelles coupes, couleurs, techniques… Cet univers sans cesse renouvelé demande donc aux coiffeurs de se remettre en question et de parfaire leur savoir-faire.

 

La formation est une nécessité et une opportunité. Elle permet de s’interroger sur ses pratiques, d’être confronté à d’autres manières de faire, de développer de nouvelles compétences, voire de gagner de nouveaux marchés. Elle est indispensable dans tout type de profession. C’est particulièrement vrai dans le monde dynamique de la coiffure où les progrès techniques, technologiques, et les avancées en matière de mode ne cessent d’apparaître sur le marché. Pour Olivier Sittoni, créateur de Coiffure Beauté Méditerranée et fondateur de l’Académie Coiffure Beauté Méditerranée – centre de formation spécialisé –, c’est en effet le poumon de la profession. « Les coiffeurs doivent sortir de leur zone de confort et arrêter de penser qu’ils n’ont plus rien à apprendre. Ils sont dans l’obligation de cotiser, alors pourquoi ne pas en tirer bénéfice ? Pourquoi ne pas optimiser cet investissement pour accroître leur savoir-faire ? »

 

#01 – L’Organisme paritaire

Les patrons de salon de coiffure participent au financement des actions de formation continue de leur personnel et des demandeurs d’emploi, en payant une contribution annuelle auprès de l’Agefos PME, qui gère les fonds de la formation professionnelle et est l’unique Organisme paritaire collecteur agréé (Opca) de la branche professionnelle de la coiffure. Et pour leur propre formation, les entrepreneurs cotisent au FAFCEA, un Fonds d’assurance formation qui a, quant à lui, pour mission « d’organiser, de développer et de promouvoir la formation des chefs d’entreprise artisanale ». Il participe à la prise en charge de cette formation. Afin de bénéficier du financement de ses formations, l’employeur doit s’assurer qu’il est bien à jour de ses cotisations puis, via son comptable ou de son propre chef, il doit s’adresser à la caisse concernée avec son numéro d’adhérent Agefos et/ou FAFCEA. Bien entendu, pour être sûr d’être bien remboursé, il doit respecter le délai de dépôt des dossiers et certaines procédures, formulaire de demande de prise en charge à remplir, programme pédagogique…

 

#02 – L’Aide individuelle à la formation

Il existe aujourd’hui un dispositif d’Aide individuelle à la formation, ou AIF, qui a été mis en place par Pôle Emploi pour « contribuer au financement des frais pédagogiques » dans certaines situations. « La formation doit constituer une étape déterminante avant la reprise d’emploi et sa pertinence être validée par le conseiller Pôle Emploi. La demande d’aide doit être déposée au plus tard quinze jours calendaires avant le début de la formation. » Si vous êtes suivi à Pôle Emploi, en recherche d’une reprise d’activité, cette aide financière – dont le montant sera évalué au cas par cas – sera versée directement à l’organisme de formation. « Pour quelqu’un qui a arrêté de travailler et veut une remise à niveau avant de se relancer sur le marché de l’emploi, l’AIF est un bon moyen de trouver un financement pour tout ou partie d’une formation, affirme Olivier Sittoni. Une personne qui a loupé le CAP coiffure il y a quelques années, par exemple, peut ainsi se remettre en selle et bénéficier d’une chance de reprendre ou compléter sa formation. »

 

 

#03 – Le compte personnel de formation

Le CPF, ou Compte personnel de formation, permet de bénéficier d’heures de formation qualifiante tout au long de la vie professionnelle, pour se former régulièrement, quel que soit son statut, même en cas de changement d’emploi ou de période de chômage. Il est principalement constitué d’un compte d’heures dont le salarié décide l’utilisation. L’inscription des heures de formation sur le CPF se fait automatiquement chaque année. Elle s’effectue à la fin du premier trimestre suivant l’année pendant laquelle les salariés ont acquis des droits.

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