Coiffeur, rempart à la violence conjugale

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Les coiffeurs peuvent-ils aider les femmes victimes de violence ? Pour un état américain, c’est une certitude !

Un passage au salon de coiffure c’est une coupe, un instant de bien-être, mais aussi le moment des confidences. Si bien que des associations d’aide aux victimes de violence conjugale ont convaincu les autorités de l’Illinois d’instaurer un programme de formation obligatoire. Ainsi, les coiffeurs, esthéticiennes, manucures et pédicures suivront un cours d’une heure afin d’apprendre à déceler les signes de détresse des clientes.

«Évidemment, en une heure, on n’a pas le temps d’en dire beaucoup. On en profite pour définir ce qu’est la violence domestique. Parce qu’on n’est pas à la recherche de bleus sur les clients: parfois, la violence est financière, verbale, émotive… Ces choses ne sont pas visibles», explique Kristie Paskvan, fondatrice de l’un des organismes.

 

Une démarche qui fonctionne

Pour étayer ses propos, Kristie raconte une situation vécue par une coiffeuse qui vient de suivre cette formation :  «Une de ses clientes était mariée à un homme qui ne lui donnait aucune liberté financière. Il exerçait un contrôle total sur elle. Il regardait toutes ses factures. Pour avoir de l’argent, elle achetait le plus gros format de détergent à l’épicerie, présentait la facture à son mari, puis échangeait le détergent au magasin pour une boîte plus petite. Elle arrivait de cette façon à se faire ses propres économies, avec la différence de prix entre les deux boîtes.»

S’il est évident que ce n’est pas aux coiffeurs de prévenir la justice, l’intérêt est de pousser les femmes à se confier et leur montrer qu’elles ne sont pas seules avec leur tristesse.

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