Académie Coiffure Beauté Méditerranée : une longueur d’avance depuis 10 ans !

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Issu de l’industrie du disque, animé par l’artistique, Olivier Sittoni met en lumière les talents de la coiffure depuis 2005. En effet, cet électron libre, animé par l’artistique, a créé le festival Coiffure Beauté Méditerranée, l’événement des coiffeurs à Marseille. Non content d’organiser le rendez-vous incontournable de la profession dans le Sud Est, il ouvre, à la rentrée 2011, l’Académie Coiffure Beauté Méditerranée.

Mais pourquoi se lancer dans l’éducation ?

« J’entendais les coiffeurs se plaindre du système éducationnel. J’étais aux premières loges pour avoir les retours et les vibrations du marché. Aujourd’hui, on ne parle plus que de ça, mais les problèmes de recrutement ne datent pas d’hier ! » souligne-t-il. « Les référentiels sont à revoir. Les modules de formation ne sont plus adaptés aux besoins du marché. Résultats ? Certains patrons ne voulaient plus prendre d’apprentis car ils n’avaient pas le niveau. » Pour pallier à ce manque, il décide donc de créer sa propre académie. 10 ans plus tard, il ne regrette pas. « J’ai vu qu’il manquait quelque chose. J’ai décidé d’agir. Notre idée de la formation ? La spécialisation au service de la polyvalence. Nous avons voulu faire de l’éducation autrement. Les nouvelles générations ne fonctionnent pas comme leurs ainés. »

Défi relevé haut la main !

CFA depuis 2021, certifiée Qualiopi, cette structure privée forme en moyenne 400 stagiaires et diplôme une vingtaine d’apprenants par an (en CAP et BP). « Nous proposons aussi des BP coiffure dans le cadre de contrats de professionnalisation mais aussi des CAP coiffure Turbo en 9 mois pour les adultes. Il vaut mieux un adulte motivé qu’un jeune qui traine les pieds, non ? » précise-t-il.



Situés à Aix en Provence, les locaux ont été pensés pour accueillir les apprenants en coiffure. « Nous avons 3 espaces dédiés à la formation coiffure sur 200 m2. Dans la salle technique, il y a 4 bacs de lavage et 14 postes de coiffure. Dans la salle théorique, 3 bacs de lavage et 14 places assises. Enfin, une salle open-space/boutique permet de mettre nos stagiaires en conditions réelles de conseil/revente produits. »

Répondre à la réalité du terrain… Tel est son leitmotiv.

« Nous sommes toujours en éveil pour proposer de nouvelles thématiques et être au plus près de la réalité du terrain. Quand j’ai acheté des fauteuils de barbier pour l’académie il y a 10 ans, beaucoup ont ri ! Je pars du principe que les coiffeurs doivent maitriser toutes les nouvelles demandes. Ne jamais refuser une cliente par manque de savoir-faire ! » Olivier Sittoni met un point d’honneur à sélectionner des professionnels ancrés dans le métier. « J’entendais souvent les coiffeurs reprocher aux enseignants d’être déconnectés du métier. Pour la partie diplômante, nous avons Fabrice Meysson, qui assure la pratique en CAP et BP. Il a son salon-institut de beauté près d’Aix. Un pied dans l’entreprise donc. Idem pour Sandine Watel, qui gère la partie théorique notamment ! »

L’équipe pédagogique est complétée par Guy Legay, diplomé d’un Master, qui intervient sur les matières générales. En option, des cours d’anglais et d’art appliqués sont prodigués par des professeurs qualifiés. « Pour les stages d’approfondissement, nous avons toujours fait en sorte d’avoir des transversalités avec le festival CBM. Nombreux sont les coiffeurs artistes – Béata Bourillon, Stéphane Amaru, Stéphane Battistella… – qui sont venus former à l’académie. A l’inverse, beaucoup d’entre eux ont commencé à l’académie pour grandir ensuite sur les évènements. Jean Romain Juanico, Eric Sarocchi, François Guillou… pour ne citer qu’eux. » Reportée en 2023, la prochaine édition du CBM est attendue avec impatience (voir notre article Le CBM reporté en 2023). « Le festival c’est aussi l’occasion pour nous de valoriser notre académie, sur scène avec des workshops. Notre volonté est de créer des passerelles et des transversalités dans le métier. »



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