Stéphane AMARU : Débit / Crédit

Taille du texte: A A A

Depuis plus de cinquante ans, le nombre de salon progresse de façon égale.
1salon pour 1000 habitants, alors que 1 pour 3000 serait idéal. Car c’est  ni l’époque des visites hebdomadaires ou bimensuelles ! Avec des  visites plus espacées (tous les deux mois en moyenne), le client a révolutionné sa façon de consommer dans nos salons. Il est crucial aujourd’hui, pour le garder, d’aménager différemment le temps de sa visite, sous peine de disparaître progressivement…

Pour rester dans la course, il va falloir être très rapide et très efficace… Le client de «demain» est extrêmement difficile à satisfaire, son temps est limité, il sait comparer, il est informé et il a le choix. Le choix qu’il fera de revenir ou pas dépendra de la situation de son «compte émotionnel» lors de sa visite. Comme un compte en banque… il y a des débits et des crédits…

Imaginons, puisqu’un coiffeur ne peut être son propre client, que vous êtes au restaurant… Vous êtes dans un lieu unique, qu’un ami vous a conseillé, c’est un crédit… En arrivant, il vous faut attendre vingt minutes avant de vous asseoir, c’est un débit… Il vous faut attendre à table pour la commande, c’est encore un débit… La nourriture est bonne, crédit… Le café est imbuvable, débit… Bref, vous ne reviendrez pas, n’est ce pas ? Pourtant, vous avez bien mangé!
Dans ces opérations + et -, il n’y a pas que la raison de la présence du client qui compte, il faut s’assurer que chaque poste par lequel il va passer ne crée pas de débit! Or, parmi les débits, il y en a un qui coûte souvent plus cher que les autres, c’est le temps! Attendre trop, perdre son temps, avoir l’impression de se sentir otage de la désorganisation ou de la lenteur de son coiffeur… C’est un détail qui «tue» la prestation
principale, celle pour laquelle le client est venu. Il est donc de plus en plus indispensable de maîtriser parfaitement ce fameux temps! Quand on sait aller vite, il est facile de ralentir, pas le contraire. De nombreuses techniques nous permettent aujourd’hui d’améliorer notre temps d’exécution, tout en restant concentrés sur tous les autres détails qui pèsent dans la balance! Restons donc informés et formés aux nouveautés techniques, principalement celles qui nous font gagner en rapidité. Nos clients fonctionnent comme des comptes en banque émotionnels, il faut en permanence avoir de l’avance de trésorerie, les « surcréditer » pour pallier à des débits imprévisibles.
Et faire gagner du temps à nos clients, c’est un « jackpot crédit» assuré pour lui et pour nous…

Stéphane Amaru
www.facebook.com/stephaneamaru