Quand tresse rime avec business

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Star des tapis rouges, accessoire de mode, la tresse a de beaux jours devant elle. Et si vous la proposiez dans votre salon pour attirer de nouvelles clientes ?

Repérée sur les podiums, concurrente directe de la très pratique queue-de-cheval, la tresse garde tout son panache cette saison. Rock, bohème, en couronne ou chignon, elle demeure un passionnant exercice de style, qui s’est illustré lors de la dernière Biblond Hair Battle. « La mode est aux vêtements basiques. D’où un fort retour de l’accessoire, du maquillage et du cheveu travaillé », souligne Laurent Le Mouel, directeur de création mode et beauté du bureau de style, NellyRodi.

Sous cette impulsion, la natte fait figure de must-have par les possibilités qu’elle offre aux cheveux longs. Pratique à la plage, sérieuse au bureau, elle fait office de bijou de tête en soirée. Intemporelle et élégante, la voilà qui s’affirme comme une tendance durable, en accord avec les fluctuations de la mode. Il n’y a qu’à observer la rue : la tresse séduit les élégantes de 7 à 77 ans.

FORMATIONS ET TUTORIELS

Pas étonnant que les tutoriels explosent sur la Toile. Réussir sa tresse française, africaine, en épis… Les thématiques ne manquent pas. La bloggeuse de Trouvailles Chics, Cécile Réaubourg, styliste et personal shopper, organisait l’an dernier des ateliers tresses, destinés aux fashionistas qui veulent apprendre à se coiffer elles- mêmes. Un phénomène qui n’a pas échappé à la profession qui exploite de plus en plus le filon.

Après avoir testé son concept autour de la tresse parisienne, Marisol propose désormais un abonnement aux coiffeurs.
Après une inscription sur le site www.latresseparisienne.com (adhésion à 2500 € l’année), ils reçoivent deux jours de formation et ont accès à des step by step vidéo.

Labellisés, ils peuvent devenir dépositaires des accessoires pensés par Marisol. Précurseur, le Comptoir des cheveux longs de Stéphane Amaru, où la tresse remporte tous les suffrages, compte déjà 10 corners en France. Et chaque mois, dans son salon parisien, 150 coiffures y sont exécutées pour un prix de 35 euros les 15 à 20 minutes de prestation.

DU CHIFFRE D’AFFAIRES EN SUS

Mais est-ce vraiment rentable ? Proposer des tresses ou des ateliers aux clientes est une manière de se diversifier tout en restant dans le domaine de la coiffure, de faire parler du salon et donc d’attirer une nouvelle clientèle. À Toulouse, le salon By Katie Nat inaugurait en fin d’année son bar à tresses. Ainsi, l’adresse devient incontournable pour les coiffures de fêtes ou de mariage. Et les clientes, conquises, prendront ensuite volontiers rendez-vous pour une coloration ou pour une coupe classique.

Enfin, Marisol ne peut que le constater, malgré le prix de la prestation – 80 € la demi-heure –, les femmes ne comptent pas à la dépense pour s’offrir le matériel utilisé qui leur permettra de reproduire les gestes à la maison. Barrette (80 €), headband à tresse épis (50 € le modèle fin), couronne (350 €), macaron (105 €)…, déclinés dans plusieurs teintes, gonflent le panier moyen, par conséquent les ventes du salon.

LA PLUS VIEILLE COIFFURE DU MONDE !

Pas étonnant que la tresse soit devenue un grand classique de la mise en beauté féminine. Les premières coiffures nattées datent de la préhistoire et apparaissent plus de 20 000 ans avant J.-C. Les grandes civilisations africaines ou asiatiques ont aussi adopté les tresses, chez les hommes comme chez les femmes, pour donner des indications sur la condition sociale ou l’âge.

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