Les quatre états d’esprit des coiffeurs

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Dans la coiffure comme dans la vie, très peu de choses suffisent pour qu’une situation ordinaire devienne extraordinaire !

Demandez aux coureurs cyclistes ou aux coureurs du 100 mètres aux Jeux olympiques pourquoi, pour une demi seconde de différence, le troisième a sa place sur le podium alors que le quatrième n’y montera pas… Pour quelques centièmes de seconde en moins, le gagnant des 24 Heures du Mans récolte plus d’un million d’euros alors que le deuxième ne gagne que la moitié.

ALLER AU-DELÀ DE L’ATTENTE

À 100 degrés, si l’eau est pure, elle bout et se transforme en vapeur, avec cette dernière on peut faire fonctionner un train ! Un degré suffit pour tout changer… Ce train, c’est celui de la mode, il ne s’arrête jamais, il n’attend personne. En début de carrière, on a tous une place assise en seconde classe. Dans ce long voyage, certains resteront là sans bouger, d’autres descendront du train et une poignée passera en première classe. Il est essentiel de comprendre qu’il est normal de bien travailler, car nous sommes payés pour cela.

« L’effort », c’est prendre l’habitude d’aller au-delà de l’attente. Certains le feront en permanence naturellement, d’autres ne feront ce petit extra que quand le manager les regarde ou quand le « Boss » est là. Alors pourquoi certains savent-ils utiliser cet « extra » qui les rend si extraordinaires ? Et bien, ce n’est qu’une question de conscience professionnelle, de tournure d’esprit et d’énergie combinées. Vous pouvez être votre pire ennemi, car seul votre mental décide de ces tournures d’esprit !

QUATRE ÉTATS D’ESPRIT

  • 1 – Le travailleur
  • 2 – L’amoureux de son métier
  • 3 – Le passionné par son métier
  • 4 – Celui pour qui le métier est un jeu, un hobby

Le premier travaille pour manger, régler ses factures et percevoir un salaire. Beaucoup n’ont jamais changé d’état et, comme la carrière est longue, ils ne font plus que le minimum. Ils sont reconnaissables car ils parlent en expirant comme s’ils allaient mourir !
A contrario, certains ont fait ce petit « extra » et sont maintenant dans le deuxième état d’esprit. Ils aiment leur travail. Leur avantage par rapport aux premiers, c’est qu’ils apprennent plus vite grâce à l’amour qu’ils portent à leur métier. Puis, en faisant quelques efforts supplémentaires, ils seront passionnés par leur métier, et là s’enclenchera une nouvelle qualité : la curiosité.

Ces coiffeurs ne regardent plus l’heure ! Ils sont forcément meilleurs coiffeurs et sont facilement reconnaissables car ils parlent toujours d’inspiration, ils ont de l’énergie, alors que le travailleur bouge leurs corps plus lentement… Après le travail, l’amour et la passion, un petit effort de plus et on accède au « Graal » ! Le métier est devenu un hobby et, comme à chaque effort une nouvelle qualité s’enclenche, c’est la conscience professionnelle qui se profile avec cet état d’esprit.

Le coiffeur n’a besoin de personne pour le diriger, c’est un leader. Il combine toutes les qualités, apprend vite, est très curieux et sa conscience professionnelle lui interdit de mal travailler. C’est l’entrepreneur ou le salarié idéal, c’est lui qui est en première classe… Il n’est pas possible de sauter des étapes, mais à chaque effort supplémentaire, une nouvelle qualité se met en place. A contrario, pour le travailleur qui ne bouge pas, plus le temps passe, plus les défauts s’accentuent et s’accumulent… Trois quarts des coiffeurs atteignent les deux premiers niveaux, seul un quart accédera aux deux derniers états d’esprit.

Stéphane Amaru

EST-CE QUE J’EXAGÈRE ?

Vous êtes descendu du train ? Remontez vite ! Si vous êtes en seconde classe, faites cet effort de plus pour passer en première, bien plus confortable ! Si vous êtes déjà en première, un petit extra supplémentaire et vous conduirez la locomotive. Ainsi, c’est vous qui décidez de courir derrière le train ou de le conduire ! Quelques petits plus font toute la différence et ce petit extra le fera aussi en termes de salaire, d’évolution, et de réussite. Mais si vous ne faites rien, alors rien n’arrivera