Les avantages de la franchise part.2 : le point de vue du franchisé

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Crise sanitaire, confinements puis crise économique, inflation… Par temps difficiles, nombreux coiffeurs-entrepreneurs vantent les mérites de la franchise. A l’heure où l’on redoute la fermeture de certains salons – malmenés par la hausse de l’énergie et des matières premières mais aussi par les difficultés à recruter des collaborateurs mais aussi des clientes -, la franchise semble un modèle économique plutôt sûr. Mais qu’est-ce que la franchise ? Selon Wikipédia, il s’agit d’un « accord commercial et juridique par lequel une entreprise appelée « franchiseur » s’engage à fournir à une seconde entreprise, dite « franchisée », une marque, un savoir-faire et une assistance permanente en contrepartie d’une rémunération ». Mais le bonheur est-il réellement dans la franchise ? Patrick Longevial, ancien indépendant pur et dur, s’est laissé tenter par l’aventure il y a 7 ans. Aujourd’hui, il est à la tête d’une douzaine de salons, sous différentes enseignes, Franck ProvostJean Louis DavidCoiff&Co et The Barber Company. Mais est-il entièrement satisfait ? Pour Biblond, il partage son expérience personnelle.



Bonjour Patrick, pouvez-vous nous raconter comment un entrepreneur indépendant comme vous est devenu multi-franchisé ?

Patrick Longevial : J’ai un parcours assez atypique puisque j’ai été indépendant pendant 30 ans. J’ai eu jusqu’à 14 salons de coiffure à mon nom, avec un groupe de plus de 100 personnes. Je travaillais avec mon épouse, qui gérait les RH, la formation et la communication. Côté marché, les choses ont commencé à changer, avec un nombre de visites de femmes de plus de 15 ans qui a considérablement diminué depuis les années 90 passant petit à petit d’environ 7 passages par an à un petit peu plus de 3 aujourd’hui.

En parallèle, j’ai souhaité quitter la région d’Agen pour le Pays basque, au même moment Provalliance a voulu m’acheter des salons, je leur ai donc vendu une grande partie de mes salons. A l’époque, j’étais un indépendant pur et dur, contre la franchise. La rencontre avec Provalliance a été un vrai coup de cœur. Grâce à eux, j’ai obtenu beaucoup de réponses que je cherchais.

Pourquoi avoir donc cédé à la franchise à ce moment-là ?

C’est une marque avec une notoriété internationale. D’un coup, la franchise m’apportait tous les outils sur un plateau, notamment pour le marketing et la formation. Je me suis donc franchisé il y a 7 ans. Immédiatement, j’ai eu à faire à des personnes dans l’action-réaction, une équipe disponible, à l’écoute et force de proposition.

Pouvez-vous donc nous raconter votre parcours de franchisé ?

J’ai ouvert mon premier salon Franck Provost il y a 7 ans. Mon fils nous a rejoint dans l’entreprise familiale. Et quand on fait grandir les gens au sein d’une entreprise, il faut pousser les murs, on manque de place. Nous avons donc ouvert au fil du temps 5 salons Franck Provost, 5 Coiff&Co, un The Barber Company, deux Bleu Libellule… L’entreprise compte près de 70 personnes. Cela fait beaucoup de mails à ouvrir le matin (rires).

Aujourd’hui, vous ne regrettez pas votre choix ?

Pas le moins du monde ! Nous avons encore des projets avec Provalliance. Nous profitons du savoir-faire du groupe avec des outils bien plus aboutis que ceux que nous avions mis en place, nous-mêmes, par le passé. Nous sommes épaulés sur le marketing et la formation. Et je tiens à mettre en avant les animatrices réseau qui passent régulièrement nous voir. Elles sont force de proposition, bienveillantes, compréhensives… Nous travaillons main dans la main. Ce sont des professionnelles expérimentées. Avec mon expérience, on ne peut pas me raconter n’importe quoi, même si parfois, je peux être campé sur mes certitudes. Mais comme nous sommes dans le partage, nous trouvons des solutions optimales, ensemble. Parfois, on s’entête ; ces personnes prennent de la hauteur, elles arrivent avec leurs critiques constructives.

N’est-il pas difficile de trouver sa place quand on a été longtemps indépendant ?

Il m’a fallu en effet une bonne année avant de trouver ma place. C’est important d’accepter la critique, elle est constructive. Tout se passe assez facilement. Il faut piloter l’entreprise et je reste le maitre à bord. Finalement, j’ai tout gagné ! Quand je vois par exemple, l’offre de formation ou les outils RH et marketing que propose Provalliance… Quand nous étions indépendants avec ma femme, nous devions porter toutes les casquettes et il y avait forcément des points de faiblesse. D’autant plus que nous avons appris sur le tas. Nous étions autodidactes, moi coiffeur, ma femme diplômée de maitrise d’histoire de l’art. Alors certes, on pouvait créer des outils exceptionnels. Mais aussi des outils dont on payait par la suite les pots cassés. Chez Provalliance, il y a des professionnels à chaque étage, qui nous accompagnent dans tous les domaines.

Quelles relations entretenez-vous avec les autres franchisés du groupe ?

Lors des conventions ou des formations, je ne rencontre pas des concurrents. Je rencontre des confrères. Les relations sont totalement différentes, moins filtrées, plus honnêtes et plus concrètes. Nous savons qu’il y a un arbitrage dans la géographie des enseignes. Tout ce fait de manière intelligente, dans la communication.

Qu’auriez-vous à dire à un coiffeur qui hésite encore à se franchiser ?

Je lui citerais en exemple la crise du Covid que nous avons subie. Pendant cette période difficile, heureusement que j’étais franchisé ! Grâce au groupe, nous avions toutes les informations, notamment sur les aides et l’accompagnement que l’on pouvait demander au bailleur, la mise en place du chômage partiel puis les protocoles d’hygiène par la suite. Parmi nos clients chez Bleu Libellule, nous rencontrions des indépendants qui ne savaient même pas comment reprendre le travail lors du déconfinement. Chez Provalliance, nous avions été formés en visio. Nous étions sereins. Cela nous a permis d’aller plus vite.

Avez-vous connu les mêmes difficultés de recrutement que l’ensemble du secteur ?

Bien sûr, nous n’avons pas été épargnés. Mais encore une fois, Provalliance nous apporte les outils. Et comme nous sommes une entreprise familiale, nous sommes très proches de nos collaborateurs, qui nous aident à recruter parmi leur entourage. Ils ont un sentiment d’appartenance fort, du fait d’être dans un groupe familial.

Qu’auriez-vous à dire à ce qui refusent catégoriquement la franchise ?

Chaque histoire est unique. Ceux qui affirment que la franchise est un concept du passé n’ont rien compris. Mon fils nous a rejoint dans l’aventure, il copilote l’entreprise avec moi aujourd’hui. Depuis qu’il est arrivé, nous avons doublé le parc de magasins. Chaque collaborateur a sa personnalité et nous avons besoin de chaque personnalité. Peut-être que par le passé, la franchise annihilait les personnalités. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous travaillons sur les valeurs humaines des gens qui composent l’entreprise. Dès ses débuts, j’ai admiré Monsieur Franck Provost. C’est un homme qui a fait grandir beaucoup de gens. Beaucoup de personnes ont été formées grâce à lui. Il a tiré la coiffure vers le haut, c’est certain.

Des projets de développement ?

Le développement doit être maitrisé mais comme on ne se sent pas seul, nous avons toujours des projets en cours. Il est encore trop tôt pour en parler.

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