Est-ce que j’exagère ? #99/99 : dans les centres urbains, celui qui pollue le plus, c’est le coiffeur !

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La plupart des salons de coiffure cumulent des postes très polluants et énergivores. Ils sont même plus néfastes pour l’environnement qu’un pressing de centre-ville.

Un salon consomme d’abord beaucoup d’eau.

Un salon consomme beaucoup d’eau : il faut au minimum 15 litres par shampooing, et 35 pour rincer une couleur. Les dépenses d’énergie électrique sont aussi considérables : les séchoirs individuels utilisent au moins 2 000 watts par client, sans compter les éclairages et la forte consommation en climatisation. La question des déchets toxiques est aussi problématique : les teintures capillaires engendrent par exemple des rejets nocifs de produits chimiques inhalés par les clients, et qui finissent ensuite dans les égouts publics ! Les autres déchets ne manquent pas : tubes de couleurs, gants usagés, plastiques de protections, cartons, aluminium, coton… Mais les temps changent, et on constate une vraie une prise de conscience de la nécessité de protéger l’environnement, à la fois chez les professionnels et chez les clients. Ce qui a poussé les industriels à réfléchir à une offre différente, et à proposer des produits plus naturels et bien moins toxiques qu’il y a vingt ans. Beaucoup se sont lancés dans la coiffure à développement durable, écologique ou bio, que ce soit par conviction ou pour le business. Peu importe la raison, c’est déjà un pas dans la bonne direction !

L’urgence de modifier les habitudes.

Cependant, il ne suffit pas d’utiliser des produits plus sains ou d’installer quelques plantes vertes pour ne pas polluer, car, en réalité, notre manière d’exercer le métier et les services que nous proposons ont aussi un impact important. Et c’est là que le bât blesse. ll reste encore beaucoup de travail d’éducation à faire. Certains coiffeurs sont capables de faire des brushings qui tiennent quinze jours, mais leurs clients se lavent leurs cheveux tous les trois jours. Il existe de nouvelles manières d’effectuer des brushings qui ne tiennent que trois jours, tout en reproduisant ceux qui durent quinze jours. La différence est nette : moins d’énergie personnelle et électrique dépensées ! Multiplier les brushings fait exploser la facture d’électricité et grignote les marges. Pourtant, c’est encore le choix de nombreux professionnels, alors qu’une très large majorité de clients préfèrent être coiffés naturellement. Les coiffeurs reproduisent souvent ce qu’ils ont appris, et n’ont pas assez de…

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Catégories: Actualités