Quel est le cadre légal de la santé en salon de coiffure ?

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Vous pensez que votre état de santé peut être discriminant à l’embauche ou vous empêcher d’évoluer sur votre poste en salon de coiffure ? Nous vous donnons les clefs du savoir légal de la santé au travail afin que vous soyez pleinement conscient de vos moyens.

 

A l’embauche : un facteur discriminant que vous n’êtes pas obligé de communiquer au futur patron du salon de coiffure auprès duquel vous candidatez

 

En effet, ni sanction, ni licenciement, ni discrimination ne peuvent frapper un employé qui refuse de répondre à une question sur son état de santé. Un certificat ou un examen peut être demandé par l’employeur, mais aucun secret médical ne doit être révélé.

Notez que la loi Travail dite « El Khomri », mise en vigueur le 1er janvier 2017, remplace la visite médicale par une journée de visite d’information et prévention, sauf cas exceptionnels.

Cette visite, abrégée VIP, a vocation à interroger le salarié sur son état de santé, l’informer des risques éventuels de son poste de travail et leur prévention, les possibles risques auquel il ou elle est exposé(e) et quel suivi il ou elle peut espérer.

C’est une visite opérée par un professionnel de santé qui doit avoir lieu avant la fin de la période d’essai, ou dans les 3 mois suivant la prise de poste. Le délai fixé entre deux rendez-vous médicaux est de 5 ans maximum.

 

Le coiffeur salarié en poste : même règle, il n’est pas obligé de communiquer son état de santé lors d’un entretien d’évaluation

 

À noter : si les conséquences de la maladie sont importantes, le médecin du travail peut déclarer un salarié inapte au travail sur simple examen médical. À la suite à l’examen, il devra en informer l’employeur et le salarié et proposer des alternatives d’aménagement ou d’adaptation du poste, et réaliser une étude du poste du salarié.

L’employeur devra obligatoirement proposer un reclassement au salarié inapte (sauf contre-indication du médecin). Si cela n’est pas possible, le licenciement peut être engagé et la décision contestée en saisine aux prud’hommes, sous 15 jours.

 

Maintenant, coiffeurs, vous savez à quoi vous en tenir en ce qui concerne votre état de santé.

 

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