10 salons à Reims bientôt jugés pour exercice illégal

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A Reims, l’UNEC a décidé de réagir face aux salons qui cassent les prix et nivellent par le bas l’ensemble de la profession. En effet, le syndicat a fait appel à un huissier de justice pour faire la chasse aux coiffeurs non-diplômés. Dès qu’un gérant n’était pas en mesure de présenter un diplôme professionnel – indispensable pour tenir un salon -, la justice a été saisie grâce à la procédure de la citation directe qui permet de convoquer les auteurs des faits directement devant le tribunal.

Résultats ?

La semaine dernière, 10 salons de Reims ont été contraints de se présenter à l’audience correctionnelle. Pour chaque dossier, l’UNEC s’engage à verser 200 euros. Les gérants mis en cause seront jugés en juin pour exercice illégal d’une activité artisanale et le jugement sera ensuite rendu lors d’une audience dédiée aux affaires économiques et financières. Cette démarche est une première étape pour la profession qui souffre d’un manque de valorisation. En effet, certains salons appliquent des tarifs bien trop bas.



« C’est difficile de lutter face à des salons qui proposent des tarifs de 5 à 10 euros », explique l’avocat du syndicat au journal rémois L’Union qui rappelle que l’UNEC estimait, en 2018, que 15 à 20 salons étaient dans l’illégalité à Reims. Face à cette concurrence déloyale, la loi est intransigeante : exercer illégalement la profession est un délit puni d’une amende de 7500 € et 15 000 euros en cas de récidive.

A l’heure où augmenter les tarifs pour pouvoir augmenter les salaires, cette démarche semble essentielle pour lutter contre la concurrence déloyale des salons qui cassent les prix. D’ailleurs, il y a quelques mois, alors que nous avions contacté le Président de l’UNEC, Christophe Doré, pour notre article Hausse des salaires : la réponse de l’UNEC et du CNEC, il évoquait déjà cette urgence. 

« Aujourd’hui, pour s’en sortir, je ne vois qu’une solution : augmenter les tarifs » explique-t-il. « Et donc impacter le pouvoir d’achat des consommateurs. Mais pourquoi présumer que la cliente ne mettrait pas plus cher pour une jolie coupe ? ».



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