Se couper les cheveux, l’acte symbolique de la révolte iranienne

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Se couper les cheveux en public ou sur les réseaux sociaux…. Depuis près de 3 semaines, ce geste est devenu un acte politique, symbole d’une révolte moderne et urgente. En effet, la séquence d’une femme iranienne qui se cisaille les cheveux devant le cercueil de son frère, victime de la répression policière, a fait le tour du monde via Twitter.

Entre fureur et tristesse, cet acte s’est répandu comme une trainée de poudre. Il fait écho à une autre histoire de cheveux, celle des boucles qui s’échappaient du hijab de Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans, en visite à Téhéran. Arrêtée pour tenue « inappropriée », l’innocente est morte trois jours plus tard, le 16 septembre, après un probable passage à tabac.

De quoi révolter les femmes du monde entier ! En France, ce sont quelques 53 célébrités qui se sont filmées, ciseaux à la main, se coupant une mèche de cheveux, en soutien aux manifestantes iraniennes. Parmi elles, Isabelle Adjani, Angèle, Juliette Armanet, Alexandra Lamy, Muriel Robin, Charlotte Gainsbourg et sa mère Jane Birkin, Julie Gayet, Juliette Binoche et Marion Cotillard, Isabelle Carré ou Isabelle Huppert… De cet élan solidaire est né un clip avec pour bande-son, Bella Ciao. Interprétée par une jeune iranienne en persan, dont la vidéo a fait le buzz sur les réseaux sociaux, la chanson est devenu l’hymne de la révolte iranienne.

Ce geste hautement symbolique est suivi à travers le monde. En effet, une députée suédoise a aussi coupé ses cheveux au Parlement européen tandis qu’en Italie, les visiteurs de certains musées sont invités à sacrifier leur chevelure et déposer la mèche dans un étui transparent, qui, une fois rempli, sera envoyé au consulat d’Iran.



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