Pour Guillaume Dartois, président du FAFCEA, l’union fait la force !

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« J’ai ouvert mon nouveau salon il y a quelques semaines à Saint Aubin Celloville » nous explique Guillaume Dartois, franchisé à la tête de 4 salons Vog et 2 Tchip, soit 38 collaborateurs. Coiffeur, entrepreneur, cet hyperactif a aussi des fonctions auprès de l’UNEC et du FAFCEA (Fonds d’Assurance Formation des Chefs exerçant une activité Artisanale). Autrement dit, une vision assez globale du secteur. Fort de ses différentes activités, nous avons voulu lui donner la parole.



Mais comment a-t-il débuté la coiffure ? « J’ai commencé par un bac gestion puis je me suis réorienté vers la coiffure. Ma mère était coiffeuse. Ce métier m’attirait. J’ai donc passé mon CAP pus mon BP. » Après un an de salariat, il se lance à seulement 24 ans dans l’entreprenariat. « J’ai repris un salon pour homme à Sotteville-lès-Rouen. Très vite, je suis devenu adhérent à la FNC de Haute Normandie qui était le syndicat de la coiffure à l’époque puis peu à peu, je suis arrivée à la présidence. Au bout de 5 ans j’ai revendu mon salon pour racheter, en 2006, un salon mixte » se souvient-il.

Président de la commission des finances de la FNC au niveau national en 2010, élu à la chambre des métiers depuis plus de 10 ans, administrateur de l’OCPO EP, président du FAFCEA depuis 2020, président départemental de Chambre des métiers de Seine Maritime depuis 2021… Il relève sans cesse de nouveaux défis en parallèle à ses activités d’entrepreneur.

Mais quel est son secret ? « Je me suis associé avec une de mes manageuses dans mon deuxième salon puis deux… jusqu’à 4. Pour les 2 salons Tchip, je me suis également associé à Christophe Doré. »

Mais pourquoi s’associer ? Guillaume Dartois y voit plusieurs avantages. « En faisant les entretiens individuels, je me suis rendu compte que l’une des personnes les plus importantes dans un salon, c’est un manager impliqué. Souvent ils émettent le souhait de partir pour ouvrir leur propre salon. Quand je suis content d’eux, je préfère leur proposer d’ouvrir un salon avec moi. Ce fut le cas avec Sarah Marmonnier avec qui j’ai ouvert 4 salons. »

Autre point positif ? « Cela me permet de me développer tout en pouvant faire mes mandats. Par exemple, Sarah gère la partie managériale et moi, l’administratif. C’est une formule gagnante ! Cela permet de travailler avec des personnes très compétentes ! Et de penser à la transmission de l’entreprise par la suite » précise-t-il.

Autre ligne directrice ? Guillaume Dartois reste un fidèle de la franchise. « Je me suis franchisé pour bien vieillir dans la profession. La franchise m’accompagne dans les tendances, les nouveautés, le parcours client. Je conseille à tout le monde de se franchiser. A condition de trouver la franchise qui vous convient » précise-t-il avant d’évoquer le proverbe africain, « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». « Aujourd’hui, avancer en groupe permet d’être toujours à la pointe, d’échanger et d’avoir une entreprise plus performante. »

Comment attirer les jeunes, aux abonnés absents ces dernières années ? « Il faut que les chefs d’entreprises s’adaptent à la nouvelle génération. Les jeunes ont du talent et ils sont motivés. A nous de les faire rêver ! Comment ? En les faisant travailler déjà, le plus possible selon leur domaine de compétence. Dans nos salons, les jeunes, apprentis ou débutants, font partie de l’équipe à part entière. On les associe à nos équipes pour qu’ils puissent être derrière le fauteuil. Et on les fait rêver grâce à la formation ! Ils suivent des stages. On les inscrit à des concours. Et on les respecte comme tout collaborateur ! » souligne Guillaume Dartois.

Mais comment envisage-t-il l’avenir ? « Plutôt positivement. La coiffure a encore de beaux jours devant elle. Récemment, le secteur de l’homme nous l’a prouvé. Pour moi, la profession va dans le bon sens. Nous avons cette chance d’être en contact avec le public, le rassurer, le conseiller… Pour que le client soit le plus détendu possible. Nous faisons un très beau métier même si nous connaissons aussi des difficultés.

Nous subissons l’inflation, nous sommes obligés de nous adapter à la hausse des prix de l’énergie, des matières premières, des packagings. A nous de mettre le prix le plus juste pour que nos collaborateurs et nos chefs d’entreprise s’y retrouvent. Nous avons la chance de retrouver l’affluence d’avant Covid. C’est un métier d’évolution. Une profession qui bouge constamment. Il faut savoir se remettre en question tous les jours pour s’adapter aux grandes évolutions de la société. Et c’est passionnant ! »



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