Parcours : Frédéric Darmon, de franchisé à Directeur Général associé de mod’s hair

Taille du texte: A A A


Fondée il y a plus de 50 ans par Frédéric et Guillaume Bérard, la marque du secteur coiffure mod’s hair a su se réinventer au fil des décennies.

Résultats ? Elle compte aujourd’hui plus de 250 salons de coiffure en France et à l’international et 1 000 coiffeurs au sein de ses équipes.

Les clés de la réussite ? Prendre, toujours, une longueur d’avance sur son temps, asseoir une identité forte et développer un savoir-faire unique autour de techniques devenues signatures comme le Surfer ou la Dry cut. Parmi les parcours inspirants au sein de l’entreprise française, celui de Frédéric Darmon, devenu, en 2022, directeur général associé avec Alain Viot (PGD mod’s hair Monde), Laurent Batas (Directeur du Développement Groupe mod’s Hair) et Nolan de Sainte Claire (Directeur Général associé).

Frédéric Darmon

Ce coiffeur avant-gardiste, à la tête de plusieurs salons dans le Sud, a trouvé le compromis idéal auprès de cette marque. « Mod’s Hair a toujours été en avance. Nous avons développé notre propre technique de balayage, le Surfer. Nous avons importé, des USA, la Dry Cut, coupe sur cheveux secs. Nous avons aussi été les premiers à développer notre présence sur les réseaux sociaux » souligne le quinquagénaire, qui a toujours cru à la franchise. « J’ai toujours préféré travailler pour une marque, plutôt qu’en indépendant. Pour la modernité. Mais aussi pour profiter d’un savoir-faire global, d’une collection, d’une communication… »

Fasciné par la coupe et l’esprit anglo-saxon, fan de rock et de british style, Frédéric Darmon s’est formé chez Sassoon mais aussi chez Toni & Guy en Angleterre. « Là-bas, le coiffeur est plus considéré comme un styliste. Quand j’ai rencontré mod’s hair, j’ai trouvé une philosophie proche de la mienne. J’ai senti qu’il y avait une flexibilité, que je pourrai apporter ma touche » précise celui qui a ouvert son premier salon mod’s hair en 2003.



Mais comment explique-t-il ce désintérêt pour la franchise en général ?

« Depuis plusieurs années, le terme est devenu péjoratif, synonyme de low-cost. Au fil du temps, les indépendants se sont appropriés le côté passionné, s’opposant au mass-market. Mod’s hair réussit ce tour de force, attirer des coiffeurs et des clientes qui ne seraient jamais allés dans une franchise. Par notre savoir-faire et notre communication, nous réussissons à fédérer des passionnés qui aiment aussi faire du business. Nous sommes une sorte de passerelle entre les marques et les indépendants. Une marque hybride, avec un savoir-faire international. Dans mon salon à Marseille, je fus l’un des premiers à recruter des collaborateurs au look fort, avec des tatouages par exemple… » Succès immédiat, Frédéric Darmon a ensuite ouvert une dizaine de salons dans le Sud.

« Mon business model ? Je me développe avec mes équipes. Un collaborateur évolue puis devient mon associé. »

Autre levier de développement ?

La communication en local via les réseaux sociaux. « Nous avons ouvert notre compte Facebook et Instagram très tôt. Au départ, nous avions mis en place un micro-organisation non-professionnelle. Le manager/associé gérait les réseaux sociaux. Il faisait le travail d’un Community manager, on a commencé à faire de l’image comme cela. C’est ainsi que nous avons suscité l’intérêt de coiffeurs à Las Vegas. On a ouvert un salon mod’s Hair là-bas mais aussi 2 à Los Angeles, un sur Beverly Boulevard, l’autre dans le centre historique. C’est en me rendant sur place que j’ai été frappé par plusieurs choses. Premièrement, les salons de coiffure avaient tous des relations publiques et un compte Instagram hyper développé. Deuxio, la coupe sur cheveux secs était très utilisée. A Los Angeles, les salons qui maitrisaient cette technicité étaient bien référencés et géolocalisés. Tertio, nous avions, chez mod’s hair, un atout de taille, la technique du Surfer, créée au salon de Biarritz et déposée. Elle permet de reproduire les cheveux éclaircis par le soleil et la mer. J’en ai conclu que nous devions professionnaliser l’activité sur les réseaux sociaux. Ce que j’ai fait il y a 8 ans pour mes salons dans le Sud. Nous sommes très vite devenus une référence ! »

La perle rare ?

« J’ai déniché un spécialiste de la transformation digitale, Nolan de Sainte Claire, aujourd’hui également Directeur Général associé de la marque, en charge du Digital et Marketing. J’ai eu un super feeling avec ce jeune qui créé le présent et le futur. En 6 mois, nous avons commencé à voir des résultats incroyables. Dès la deuxième année, son travail de communication a propulsé notre compte Instagram passant de 2800 followers à 20 000 puis 60 000 aujourd’hui. Cette communication axée sur nos savoir-faire a eu des conséquences directes sur notre activité, nous avons atteint le million d’euros de chiffre d’affaires dans un salon de 47 m2 ! Nous avons touché un public venu de toute la France, mais surtout les nouvelles générations. Ce développement nous a permis d’ouvrir ensuite à Aix-en-Provence et à Montpellier. Puis de nous associer avec la marque pour l’exploitation de mod’s Hair France. Nous avons 10 salons dans le Sud quand la marque en compte 45 en France et 250 dans le monde. »

Nolan de Sainte Claire

Convaincus par la puissance de frappe des réseaux sociaux, Frédéric Darmon et Nolan de Sainte Claire ont été invités à prouver l’efficacité de leur stratégie digitale à Paris. « Nous avons obtenu des résultats hors-normes dès la première année. Nous avons prouvé que cela pouvait être duplicable dans différentes villes. »

Désormais associés à la marque depuis avril 2022, Frédéric Darmon et Nolan de Sainte Claire relèvent de nouveaux défis. « Nous sommes aux commandes de mod’s hair France. Nous prouvons qu’au-delà du savoir-faire en coupe et couleur, il faut avoir un savoir-faire en communication. De franchisés dans le Sud nous sommes devenus associés de la marque ! »

Parmi les grands chantiers entrepris, l’ouverture d’un salon référent à Paris (voir notre article : Mod’s hair, un nouveau concept de salon). « Nous avons racheté le flagship de Toni & Guy, rue Saint-Honoré. Ouvert en septembre 2022, cet espace de 300 m2 est composé d’un salon-académie et des bureaux du digital. Nous centralisons les demandes des clientes partout en France pour caler les rendez-vous dans les plannings de nos franchisés » précise Frédéric Darmon.

Autres défis du moment ?

« Nous refaisons toute la matrice de la marque. Notre volonté est de rendre l’histoire pointue et actuelle. En simplifiant tout ! Cela passe notamment par la technique. Couper exclusivement sur cheveux secs, par exemple, permet de créer la texture et la ligne simultanément. On obtient des fondus qui durent longtemps. Le travail de prétexturisation permet de préparer le balayage. Car dans nos salons, nous avons 40 à 50 % de nos rendez-vous qui incluent un balayage. Pourquoi ? Parce que nous avons su mettre à jour le Surfer et communiquer sur cette technique-signature. » Pour maintenir ce niveau de qualité et d’exigence, les franchisés et leurs collaborateurs viennent se former à l’académie. « On les invite aussi à une immersion de plusieurs jours dans notre salon-pilote, qui mixe formation et expérience. C’est une formule ultra-efficace. Ils en ressortent modifiés, plus déterminés que jamais. »

Prochaines actus ?

« Notre nouvelle collection sortira en mars. Elle est faite en interne avec notre savoir-faire coupe et couleur. Courant 2023, face à la demande constante, nous allons ouvrir la formation aux coiffeurs externes. Et développer la marque en France, particulièrement dans les grandes villes fortes en image, comme Nice, Cannes, Toulouse ou Lyon » conclut Frédéric Darmon.

Collection Printemps/été 2023 :

13 un chiffre symbolique et celui du département de la ville de Marseille, une ville historique de la
Méditerranée, en pleine évolution culturelle ces dernières années, dans la mode, le sport et la musique. Elle a inspiré cette collection mod’s hair printemps été 2023. Marseille est cosmopolite, chill et sauvage à la fois. Des plages avec le bleu de la mer et la lumière du soleil, on passe en quelques enjambées à l’urbain chic ou populaire, où le street art se mêle à l’architecture classique. Inspirée par ces lumières et ces graphismes, la collection présente quatre looks opposés qui révèlent cette diversité. Un mélange de couleurs, de techniques et de longueurs pour une collection complète, variée et dans l’air du temps.

  • Direction artistique : Harold Bérard avec Frédéric et Guillaume Bérard et la participation de Frédéric Darmon
  • Photos : Harold Bérard – Assistante photos : Patricia Zheng
  • Coiffure : Charline Gohel – Assistante coiffure : Alison Icol
  • Maquillage : Vanille Gautier – Stylime : Bepi
  • Production : Alain Viot – Assistante de production : Céline Sergent
  • Bijoux : La Manso – Vestiaire : Pirate Surf&Bike Store, Blow-Up, Aix-en-Provence