L’histoire de Florent Ch’ ou comment devient-on coiffeur influenceur ?

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Il a 26 ans, il a toujours rêvé un jour de figurer dans les pages de notre magazine. Florent Ch’, coiffeur studio, met en valeur les stars sur les plateaux de télévision (TPMP, TF1, Canal +, NRJ12…). Après un pré-apprentissage à l’âge de 14 ans, il entreprend le parcours classique, CAP, Mention Complémentaire et BP.

« J’ai réalisé cela en CFA dans l’Aisne. Je tiens à la souligner car on ne met jamais assez en avant les Centres de Formation. Or, c’est grâce à ce genre d’établissements que j’ai pu m’épanouir et exercer mon métier en gagnant un salaire de bonne heure ! » souligne celui qui s’est découvert une passion pour la coiffure en accompagnant sa maman lors de ses rendez-vous mensuels en salon. BP en poche, il ne s’imagine pas travailler derrière un fauteuil.

« Ce qui me faisait rêver, c’était de coiffer les stars. Une sorte de but ultime. Je voulais être dans le milieu des strass et des paillettes » confie-t-il. Pour cela, il montre dans la capitale comme beaucoup l’ont fait avant lui. « Je suis parti avec ma petite valise pour chercher du travail à la télévision. J’avais 20 ans. Paris était la ville de tous les possibles et finalement ma carrière de coiffeur studio s’est enclenchée un peu naturellement. J’ai rencontré les bonnes personnes au bon moment et elles m’ont aidé à réaliser mon rêve. Elles m’ont mis en relation avec les chaines télé. C’est un milieu fermé et pourtant j’ai eu ma chance ! »



Très vite, il se retrouve en coulisse de TF1, C8 ou encore NRJ12 mais aussi en studio pour des shootings. Il décide alors de créer un compte Instagram professionnel, @florentchpro. « A l’époque, il y avait très peu de coiffeurs influenceurs en France. Alors ça pris tout de suite. » Mais attention : Florent a eu LA bonne idée. En effet, il décide de montrer ce que l’on cache en temps normal. « J’ai choisi de montrer les coulisses des émissions, les célébrités avec lesquelles je travaille en backstage. Bref, c’était nouveau de montrer l’envers du décor et ça a plu ! Très vite, j’ai atteint les 10 000 abonnés » se souvient-il. « J’ai commencé à recevoir des messages de la France entière. Les gens adorent connaitre les secrets des émissions, les préparatifs, les coulisses privés… En montrant mon quotidien de coiffeur studio auprès des célébrités, j’ai créé un business ! » poursuit le jeune entrepreneur.

Mais comment explique-t-il un tel succès – il compte aujourd’hui 16,2 k d’abonnés ?

« Je ne connaissais pas le milieu de l’influence ni des réseaux sociaux. Mais en créant un contenu intéressant, on parvient à capter les abonnés. Je me suis alors entouré d’autres personnes pour coiffer des personnalités encore plus connues. Des Youtubeurs par exemple. En fait, avec l’explosion de Youtube et de TicToc, je me suis rapproché d’un nouveau public. J’ai coiffé un jour Bilal Hassani chez lui. Il m’a fait écouter son album en exclusivité puisqu’il n’était pas encore sorti » se souvient-il. « Cela fait partie des avantages de mon métier. Il m’a fait visiter sa maison. J’ai vu ses trophées et ses disques d’or. »

Quel message veut-il faire passer aux jeunes qui voudraient suivre son exemple ?

« J’ai envie de leur dire que l’on peut réaliser beaucoup de choses en faisant ce métier ! On ne nous le dit pas assez dans les écoles. La coiffure offre de nombreuses possibilités et Instagram peut ouvrir des portes incroyables. Certaines célébrités m’ont contacté pour que je les coiffe par ce biais-là » raconte celui qui vient d’intégrer une agence de coiffeurs studio.

Mais qui sont ses abonnés ?

« J’ai un public majoritairement féminin. Des coiffeuses et des coiffeurs principalement, qui me posent des questions en MP. Je mets un point d’honneur à leur répondre. Je me souviens d’un jeune de 17 ans qui ne s’épanouissait pas en salon. Il voulait être dans l’événementiel comme moi. Alors je l’ai motivé. A mon époque, j’aurais aimé avoir un référent pour me guider. » Outre l’aspect strass et paillettes, être influenceur présente d’autres avantages. « Par exemple, des marques me contactent pour les représenter. Je choisis. Je suis heureux d’être ambassadeur ghd en France pour mettre en avant leurs outils. Ils me les envoient pour que je les teste en backstage sur les célébrités. Je fais des posts pour expliquer comment utiliser tel ou tel produit. Avoir cette visibilité nous ouvre aussi des portes pour créer des associations ou des événements. »

A-t-il d’autres projets ?

« Je vais créer une agence de jeunes talents avec des coiffeurs, maquilleurs, stylistes, vidéastes… On pourra alors proposer nos services en plateau de télévision, sur des shootings ou des événements. » Et ouvrir son salon ? « Pourquoi pas ? Ce sera le dernier projet ! Quand j’aurai envie de me poser et que je serai fatigué par les studios. Cela sera un moyen de transmettre mon savoir-faire et mes connaissances à de jeunes apprentis. »



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