Le Festival Métamorphose : un 40ème anniversaire sous le signe de « l’artisticommercial »

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Il en est sorti quelques 157 noms nationaux et internationaux désormais reconnus dans la profession. Créés dans les années 80 par Henry Devos, dirigés par son fils Titus Devos depuis 1999, les festivals/symposiums « Métamorphose » sont des rendez-vous très attendus par le monde de la coiffure. Ralenti en 2016, puis mis à l’arrêt en 2017 et 2020 par un procès fiscal en France et lié à son travail à l’international, Titus Devos a réussi à prouver son innocence devant le tribunal de Béziers le 22 Mars 2022. Bonne nouvelle : il est désormais prêt à célébrer les 40 ans de Métamorphose. Et ces années de bataille judiciaire n’auront pas été vaines.

« Pendant ces 7 ans de contrôle et de pression, j’en ai profité pour prendre du recul vis-à-vis de la profession et ses diverses orientations politico-financières afin d’en étudier les travers et les fautes qui ont mené ce magnifique métier de passion vers un manque de reconnaissance générale. »



Mais que nous prépare-t-il pour ce grand retour ?

« Je veux renouer avec les bases du concours Hair Master que nous avions créés en partenariat avec Schwarzkopf. Pendant 3 ans, nous avons mis en place un système de concours permettant d’offrir de la formation aux candidats les plus passionnés. A la fin, ils bénéficiaient d’une analyse faite par Olivier Dufresne (Saco), Stéphane Amaru, Sylver Boll, Thierry Vizcaino, Brice Thiron et Françoise Goueyre. Nous avons ainsi sorti de jeunes talents, réunis ensuite, après plusieurs tournées en province, pour un show très professionnel sur la scène du Zénith à Paris en 2014. Aujourd’hui, soit 10 ans plus tard, ces « gamins de jadis » m’interpellent encore les yeux pleins d’étoiles et de respect. Nous allons améliorer encore le concept, toujours dans l’intérêt de la coiffure. » Parmi ces perles dénichées par Métamorphose, citons, entre autres, Aurélien Bru (Celine Antunes), et Quentin Lafforgue ou Pierre Ginzburg qui font partie de l’équipe de la Haute Coiffure Française.

Et comment pense-t-il améliorer encore le concept ?

« Nous allons nous tourner vers un nouveau concept, l’Artisticommercial, qui réconcilie artistique et business. » Epaulé par le passé par Schwarzkopf, Coopere, Mizutani et Planity, Titus Devos espère pouvoir remettre le couvert avec de nouveaux partenaires très impliqués et prêts à relever le défi en 2023 au Cap d’Agde ou à Béziers. « J’offrirai la scène MYTIQUE METAMORPHOSE ou des stands à ce qui veulent venir faire passer un message positif et novateur. Ils seront triés sur le volet en amont que ce soit dans l’artistique ou le business (lequel prend une importance capitale de nos jours). Je veux faire venir en priorité des « passionnés », qu’ils soient régionaux, nationaux ou à l’internationaux. »

L’urgence est à une revalorisation du métier pour notre ferveur défenseur de la coiffure. « Le manque de reconnaissance nivelle le métier vers le bas depuis des décennies. Cela entraine un désintéressement partiel des forces vives humaines qui pourraient rehausser le niveau. Le manque de formation de qualité chez les jeunes, les salaires non-attractifs, une annonce de 30 % de fermeture d’ici 3 à 5 ans donc un manque de perspective… Il faut réagir ! » martèle Titus. « Je ferai également intervenir des personnes impliquées sur toutes ces problématiques lors du 40ème anniversaire du Festival Symposium. Tout le monde est invité à participer et à proposer ses services. Le but étant de débattre pour trouver des solutions afin d’inverser cette tendance négative dans laquelle se trouve la coiffure aujourd’hui » précise-t-il.

Mais comment envisage-t-il le programme ?

« Sur un jour ou un week-end, nous allons monter en intensité. On commencera et on clôturera avec les jeunes, qui sont l’avenir de ce métier. Il est impossible de récolter des fruits si on ne plante pas de jeunes pousses. Pour moi, il n’y a pas de grands et de petits coiffeurs. Il faut rompre avec cette image. Il y a de très bons professionnels qui se forment dans les villages et des incompétents dans les grandes villes. Ma volonté est de donner la parole à ceux qui peuvent apporter un plus à la coiffure, la revaloriser pour le futur. »



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