Développement durable en coiffure : quel retour sur investissement ?

Taille du texte: A A A

Si l’investissement réalisé pour le développement durable n’est pas toujours visible, in fine, des économies sont réalisées. A minima, elles évitent de dépenser plus !

S’engager pour le développement durable, en coiffure comme ailleurs, demande un investissement initial. Mais en retour, vous êtes censé réaliser des économies d’énergies et d’eau, et donc financières. « Le retour sur investissement est difficile à chiffrer, surtout la première année, reconnaît Carole Rollet, gérante du salon de coiffure Carré d’Art à Reims, étoilée Développement durable, mon coiffeur s’engage. Les tarifs d’EDF peuvent monter et, pour vraiment comparer, il faudrait regarder en fonction du nombre de clients et des coupes et couleurs réalisées. » Mais si les économies sont difficilement quantifiables, il faut garder à l’esprit qu’elles existent : les douchettes à air et mitigeurs réduisent la quantité d’eau utilisée.

Changements de comportement

Aux réductions dues aux outils s’ajoutent les changements de comportement. « Maintenant que mes salariés sont sensibilisés au sujet, ils font attention quand ils lavent les tasses de café, par exemple. » Olivier Delange, gérant de l’écosalon Delange, a pour sa part entièrement construit son salon pour optimiser le respect de l’environnement. C’est un choix réalisé à la suite d’une maladie qui aurait pu l’empêcher d’exercer son métier. Il estime les économies substantielles et le résultat sur sa santé probant. « Pour aller plus loin dans la démarche, j’ai installé des lumières qui fonctionnent avec des cellules photovoltaïques en extérieur. La lumière est produite naturellement par le soleil et reste allumée jusqu’à 23 heures environ, et donc gratuitement. » Il a même installé une planche photovoltaïque dans sa cour, mais il reconnaît que le retour sur investissement de ce genre d’équipement n’intervient que vingt ans après… Néanmoins, Jacques Minjollet, directeur des Institutions de la Coiffure, rappelle  que les bienfaits sur la santé et le confort des salariés auront pour conséquence de limiter les arrêts de travail. C’est donc autant de forces vives économisées pour votre salon !

Les estimations des coiffeurs

Carole Rollet : 30 % d’économie en eau
Olivier Delange : 70 % d’économie en eau. 45 % en électricité (Led et halogènes)

La Led : championne de l’efficacité !

Alors que les Led dure entre 20 000 et 50 000 heures, contre une moyenne de 750 à 3 000 pour les lampes à incandescence ou de 9 000 à 30 000 pour les halogènes, leur efficacité lumineuse est bien supérieure : entre 100 et 130 lumens/watts contre 7 à 16 lumens/watts pour les lampes et 13 à 35 pour les halogènes.
Source : Groupement interprofessionnel du luminaire (GIL)

Dépenses en eau des salons

55 litres d’eau sont dépensés chaque jour et par salon de coiffure pour les shampooings, soit 5 mètres cubes/an.

50 % de l’eau consommée dans un salon est utilisée pour les shampooings.
Source : Les Institutions de la coiffure.

Le choix du bon matériel

Robinet mitigeur éco : jusqu’à 70 % d’économie d’eau (4,5 l/min)
Mousseur lavabo : 60 % d’économie d’eau, jet aéré (4,5 l/min)
Mousseur évier : 50 % d’économie d’eau, jet aéré (6,5 l/min).
Mitigeur thermostatique généralisé : il bloque la température pour lavabo et vasque à 38°. Malgré l’investissement de départ (2 000 euros), il permet de réaliser des économies de 8 % par an.
Chasse d’eau double débit : jusqu’à 3 % de gain d’eau.
(Liste non exhaustive)

Catégories: Actualités