Beata Bourillon signe le visuel du MCB by Beauté Sélection

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Quand l’organisateur du MCB by Beauté Sélection, Standing Events, l’a contactée, en octobre 2021, pour créer le visuel de l’édition 2022, Beata Bourillon n’a pas hésité une seconde ! « C’est un honneur pour moi. Ce n’est pas donné à tout le monde d’imaginer le visuel pour un événement d’une telle envergure » confie la formatrice indépendante, directrice du groupe artistique Ladys et membre de l’équipe artistique Eugène Perma.

Mais comment cela se passe ensuite ?

« A partir de là, ils m’ont donné un cahier des charges et une ligne directrice. Ils m’ont laissée libre de créer, j’ai choisi l’équipe artistique et le mannequin, avec toutefois quelques éléments qu’ils souhaitaient mettre en avant. Il ne faut pas oublier que pour les organisateurs, il y a une stratégie de communication derrière le visuel. »

Les mots-clés imposés par Standing Events ?

Une femme féminine, élégante et rayonnante. « Ils voulaient de la douceur et de préférence, une blonde. » La première étape fut donc le moodboard. Mais quelle est la source d’inspiration ? « J’ai fouillé parmi les tendances de l’automne-hiver 2023 établies par les agences Pulse + Whisperers. J’ai choisi la tendance CottageCore, qui me ressemble et qui me semble en adéquation avec la période post-Covid. »



CottageCore ?

Sous ce nom un peu dur se cache une esthétique sobre, ambiance « Petite maison dans la prairie » avec des matières naturelles comme le coton ou le lin, des coloris pastels, des imprimés fleuris et des formes quasi-monacales. « Chaque étape nécessite ensuite une validation. Jusqu’au jour J, celui du shooting, à Paris en décembre avec le photographe Jean-Michel Nguyen » souligne Beata. « C’est vraiment un travail à deux, main dans la main. Ils ne m’ont jamais dit « non » mais il fallait qu’ils valident tout. Du moodboard à l’équipe du studio. »

Côté stylisme, la directrice artistique a choisi une robe doré beige sobre, très fermée, sans décolleté. Pour la coiffure, elle a réinterprété à sa manière la coupe « loup » (wolf cut en anglais). « Les cheveux sont mi-longs, un peu sous les épaules, avec des ondulations irrégulières. Je me suis emparée de la tendance pour la réinterpréter. Les contours et le dessus sont dégradés. J’ai ajouté la nouvelle frange en col de bouteille (Bottleneck Bangs en anglais) » explique Beata. Pour la couleur, elle a donc respecté la volonté du MCB de mettre à l’honneur une blonde. « J’ai préféré un blond doré beige et j’ai intégré les touches pastels – vert, jaune, rosé – du CottageCore sur les longueurs. »

Mais à qui s’adresse ce visuel qui s’affichera en XXL lors du salon qui se tiendra du 10 au 12 septembre à Paris ?

« La cible, ce sont les visiteurs du salon. Mais les acteurs sont multiples. Il y a les exposants, la presse, les coiffeurs artistiques… Pour l’organisateur, le public ciblé, ce sont avant tout les professionnels de la coiffure et de l’esthétisme, qui font le déplacement pour découvrir les nouveautés. » Et comme il s’agit bien d’un événement dédié à la beauté en général, le maquillage ne devait pas être laissé au hasard. « Avec la maquilleuse, Hiroko Masuda, nous avons échangé pour tomber d’accord sur un make up appuyé mais sans contours bien définis. Même si les bordures rouges ressortent, tout est estompé. Même les sourcils qui, désormais, doivent se faire discrets selon les nouvelles tendances. »

Grande nouveauté cette année ?

« Pour la première fois, il y aura 4 visuels différents. J’ai fait une pré-sélection puis Standing Events a tranché sur les 4 finaux. Il y aura donc l’image principale et trois autres avec des coiffages ou des poses différents. »

Et comment Beata envisage-t-elle le MCB et de voir ses visuels en 4 par 3 ?

« Forcément, c’est un peu stressant. Même si je sais que l’on ne peut pas plaire à tout le monde, on a une appréhension. Que l’image soit comprise. On a envie que l’investissement, des organisateurs et de mon équipe, soit récompensé. Il faut être confronté à l’exercice pour mieux comprendre les choix du MCB et du coiffeur. » Mais d’ailleurs, parmi les éditions précédents, quels visuels l’avaient marquée ? « Il y a eu celui de Jean-Michel Faretra en 2016 avec une femme entourée de cheveux de différentes couleurs et celui de Ludovic Geheniaux en 2018. »

Bilan de cette expérience ?

« Je suis passée par tous les états. La joie, l’excitation, le doute, le stress… Cela restera une très belle aventure pour moi. Maintenant, j’attends les réactions ! »



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