La coiffure dans la jungle de Calais

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Même dans les zones les plus délabrées, il est parfois possible de trouver un coiffeur. C’est le cas de la jungle de Calais.

 

Étendue sur 4km², la jungle de Calais compte près de 6 000 habitants. C’est là-bas que, depuis le début des années 2000, des migrants et réfugiés s’installent. Au fil des années, la zone s’est développée, et des commerces, épiceries, bars, restaurants, salons de coiffure, discothèques, théâtre, lieux de culte et d’écoles de fortune ont ouvert leurs portes. Pour certains les coupes se font sur le pouce et pour d’autres c’est un business afin de survivre… Mais surtout l’occasion, pour les autres migrants, de prendre du temps pour eux. Le journal Ouest-France est allé à la rencontre de Youssef, l’un des coiffeurs de ce bidonville.

 

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Fuir pour survivre 

Si vous avez la chance de travailler dans des salons flambant neuf, Youssef, lui, travaille au milieu des tentes et des maisons en taule. Son établissement est constitué de fenêtres en bois, fixées les unes aux autres, mais le jeune homme de 24 ans ne regrette pas son départ de Tezin (Afghanistan). En effet, ce fils de coiffeur confie que sous le régime des talibans, beaucoup de salons ont dû fermer puisqu’il était interdit de couper les barbes. Pire, certains coiffeurs ont été exécutés pour avoir continué à exercer leur métier.

 

 

Un salon « comme les autres »

Comme dans tout salon, un patron veille sur le travail de ses employés. C’est le rôle de Palhawan, ancien chef de l’armée afghane, qui s’est reconverti en manager. Côté matériel, l’établissement se fournit dans le centre de Calais et dispose d’une multitude de produits. En ce qui concerne les soins proposés, ce salon de fortune n’a rien à envier aux grandes franchises : massage tonique, masque de crème pour le visage, rasage de la barbe et coupe de cheveux !

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