Devenir coiffeur itinérant

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Un salon de coiffure dans un bus ou un camping-car, voilà de quoi surprendre ! C’est pourtant l’aventure dans laquelle certains se lancent, surtout en zone rurale…

L’envie de travailler autrement, voilà ce qui a motivé Angélique Delarchand à passer son permis poids lourd, acquérir un bus et y ouvrir son salon de coiffure itinérant, Le Bus Beauté, dans l’Orne.

« Je cherchais un compromis entre le salon de coiffure et le travail à domicile, je l’ai trouvé !, explique la jeune femme de 28 ans qui arpente huit communes avec son bus. J’ai été très bien accueillie partout et j’ai obtenu sans problème l’autorisation de stationner en centre-ville et de me raccorder au réseau électrique », raconte-t-elle.

Un service revisité

Afin de compléter son activité, Angélique s’est formée en esthétique et a aménagé une cabine à cet usage dans son bus. « pour moi, c’est indispensable de combiner les deux activités pour m’en sortir », précise-t-elle. Cette coiffeuse dynamique n’est pas un cas à part : de nombreux professionnels se lancent dans ce défi avec des motivations variées : souplesse des horaires qui permettent de garder du temps pour sa famille, conditions de travail atypiques, rapport privilégié avec la clientèle, autonomie…

Réservé aux bricoleurs !

Dans la Vienne, Céline Texeireau a opté pour un camping-car, La Femme à Barbe, où elle propose des services de coiffeur et de barbier. Elle s’est entourée de bricoleurs chevronnés pour l’aménager. « J’ai refait l’électricité, installé un bac amovible, un siège de barbier et deux banquettes d’attente à l’arrière. Il faut être prêt à mettre les mains dans le cambouis ! ».

Au total, elle a investi 36000 euros, dont une bonne partie a été consacrée au véhicule, pour lancer son activité. « Mais je ne paie pas de pas-de-porte ni de taxe foncière ! », précise-t-elle.

Fonctionnement d’un salon salon singulier

Céline se félicite de générer du lien social. « Il faut vraiment être motivé par cet aspect-là du métier : en milieu rural, les clients cherchent un service de proximité. » S’ils n’en sont qu’à leurs débuts, ces coiffeurs nomades reconnaissent qu’il faut plusieurs années pour se faire une clientèle et se dégager un réel salaire.

« En un an, j’ai réussi à atteindre mes objectifs, indique Sonia O’Hara Maldonado, propriétaire du salon mobile Itinér’Hair dans la région toulousaine. J’ai bon espoir pour la suite, d’autant qu’il me reste plein de pistes à explorer pour répondre aux attentes de ma clientèle toujours croissante ! »

Être itinérant 
Les plus

100% d’autonomie.
Une activité source de lien social.
Un bon équilibre vie professionnelle/personnelle.
Un investissement minime par rapport à un salon classique.

Les moins

L’entretien du véhicule qui demande beaucoup de temps La patience nécessaire pour se faire une clientèle.
Le temps passé sur la route.

L’AVIS DE BEATA BOURILLON

Ils devraient être plus nombreux encore ! C’est une belle alternative à la coiffure à domicile. Ils ont le confort de l’aménagement du salon qu’on ne peut pas toujours trouver chez les clients. C’est aussi une façon de réduire les déplacements en optimisant les rendez-vous en un lieu. Fini aussi le « Je déballe le matériel et puis je remballe » ou « Zut, je n’ai pas ce produit ». Finalement, la coiffure itinérante, c’est un salon presque comme un autre pour répondre aux attentes d’une clientèle de plus en plus en demande !

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