Biblond, pour les coiffeurs ! 
Originaire de Rennes, Kélig Dinet, 38 ans, s’éclate dans la coiffure depuis dix-sept ans. Son parcours ? Responsable dans un salon de Nantes puis formateur freelance à l’académie Make Up For Ever et coiffeur-studio sur des shootings ou des événements… Désormais basé à Paris, il développe en parallèle un projet plus personnel.
« Avec Design’ Hair by Kélig Paris, je suis dans l’émotionnel. Je voulais montrer qu’on peut faire des choses avec les cheveux », souligne celui qui a travaillé dans le secret pour arriver à ses fins : créer des accessoires de mode à partir de fibre capillaire. « Je suis aussi passionné de fripes et de vieilles matières. Un jour, je suis tombé sur un sac en similicuir. Je me suis dit qu’il serait plus beau avec des cheveux dessus. Et j’ai commencé à concevoir des sacs, précise-t-il. J’ai décidé de mélanger mes deux métiers : la coiffure et la mode. »
Bien ancré dans l’époque, cet artiste est profondément attaché aux valeurs qui animent les nouvelles générations. Parmi elles, une vision non binaire, l’économie circulaire, mais aussi l’upcycling qui consiste à récupérer des matériaux ou des produits dont on ne sert plus pour leur offrir une nouvelle vie. « Je suis allé à la Réserve des arts, une association à but non lucratif. Les freelancers ont accès à leur immense hangar, où dénicher des anciens décors de ciné, des chutes de tissus, du cuir, des boutons ou des fermetures éclair, issus des stocks des maisons de couture. »
Avec cette volonté de créer à partir de matériaux de récupération, il a choisi de se démarquer en créant autre chose que de simples sacs. « J’ai trouvé une très belle fermeture éclair, avec du cuir. J’ai voulu aller plus loin en proposant des accessoires qui se portent, qu’ils soient beaux, qu’ils se mélangent avec les vêtements pour un dîner par exemple. Ainsi est née ma première pièce, un collier alliant fibre synthétique, cuir et fermeture éclair. »
Crédits : Hair design : Kelig Dinet, photographe : @anaisnovembre, styliste : @siloe.btn, maquillage : @laetitia_majer, modèles @tibalt_d et @eniramca
Dans cet élan, Kélig a développé aussi un plastron et des bretelles, amovibles et non genrés. « Je voulais qu’ils puissent être portés par un homme ou une femme, et de différentes manières. »
Plus rien n’arrête cet autodidacte et les possibilités sont infinies. « Je me suis formé à la confection en créant. Ma mère étant couturière, j’avais des bases. J’ai créé une veste de costume et je suis en train de finaliser une queue-de-pie, un pardessus qu’on pourra mettre sur une chemise », conclut-il.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur Instagram : @kelig.hairstudioparis
