Biblond donne la parole à ses ambassadrices  : ce que veulent les clientes en 2025 

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Juniors, seniors, coloristes, coupeurs, barbiers, coiffeurs studio, patrons, managers… Nos ambassadeurs représentent un joli pêle-mêle des acteurs de la coiffure. C’est pour cela que nous avons voulu les interroger sur des sujets divers et variés, chers à la profession.

Nous avons voulu répondre à une question essentielle : que veulent les femmes qui entrent dans un salon de coiffure aujourd’hui ? Qu’attendent-elles de leur coiffeur ? Quels sont leurs besoins et leurs exigences ? Eléments de réponse avec Laura Loureiro, qui a récemment ouvert son salon dans les Vosges, et Emmanuelle Go, gérante de Maison Utopique à Paris.

portrait de la coiffeuse Emmanuelle Go du salon Maison Utopique, ambassadrice Biblond 2025
Emmanuelle GO
Portrait de la coiffeuse Laura Loureiro, Ambassadrice Biblond 2025
Laura LOUREIRO

Quelle est la priorité pour les femmes qui poussent la porte d’un salon aujourd’hui ?

Emmanuelle Go : Leur attente n°1 est de se sentir écoutée. Souvent quand le diagnostic est raté, elles ont l’impression qu’on ne les a pas écoutées et qu’elles sortent du salon avec une coiffure qu’elles ne voulaient pas. Ce n’est pas que le coiffeur est mauvais, mais il n’a pas su écouter les attentes. Elles ont besoin d’avoir une prestation sur mesure, ne pas être un numéro parmi d’autres. Elles cherchent une safe place, où elles vont se sentir bien et profiter d’un moment pour soi… Il doit donc durer un peu. Elles prennent un temps de pause dans leur planning surchargé

Laura Loureiro : Quand elles prennent rendez-vous chez le coiffeur, les femmes cherchent un moment rien qu’à elles. Elles sont même prêtes à prendre leur après-midi, poser un congé et faire garder les enfants. Il n’est plus question pour elles de passer entre deux clientes ou rapidement. C’est pour cela que j’ai choisi d’ouvrir un salon privé, pour accueillir une seule personne à la fois. La cliente pourra choisir sa musique, sa boisson, profiter d’un espace pour télétravailler si besoin… Je veux leur offrir ce moment. Certes, elles espacent leurs visites, mais elles sont prêtes à payer pour un service complet avec des prestation plus poussées. Et elles s’y connaissent ! Elles deviennent expertes grâce aux réseaux sociaux. Et elles savent ce qu’elles veulent, inspirées par Pinterest.

Cela impose donc une expertise accrue du professionnel…

Laura : Oui. C’est pour cela que je ne fais aucun compromis sur la technicité.  Elles attendent de nous une vraie expertise. Le coiffeur doit se former souvent, beaucoup… et toujours proposer de la nouveauté. Elles sont plus exigeantes, arrivent avec de vrais visuels et savent exactement ce qu’elles veulent. Elles se renseignent sur les formations que tu as suivies, les nouveautés « produit ». Il y a plus d’intéressement à la technique. Elles veulent une vraie prise en charge de A à Z. Plus question de lui faire un shampooing vite fait ou le brushing vite fait…. C’est leur moment. Elles veulent un brushing de stars.

Emmanuelle Go : Avec les réseaux sociaux, elles connaissent beaucoup de choses. Parfois même, elles ont l’air d’être plus au courant que nous ! Elles viennent avec une idée précise en tête, vue sur Instagram ou sur une copine. Le coiffeur doit se former pour rester à la page. Et c’est au moment du diagnostic qu’il prouve son professionnalisme et son expertise. De ce diagnostic découle tout le rendez-vous. Les femmes sont rarement dans le lâcher-prise. Un bon diagnostic met en confiance. Cela provoque ensuite un cercle vertueux dans le parcours client. Elles attendent aussi du conseil. Avoir quelque chose de tendance, mais adapté à leurs cheveux et leur personnalité. Elles reçoivent beaucoup d’infos sur Instagram, elles sont parfois perdues. Aller chez le coiffeur est comme un retour aux sources…

Pourquoi le diagnostic a-t-il pris tant d’importance ?

Laura : Déjà, il fait preuve d’un certain professionnalisme. Mais il évite aussi les déceptions. Pendant une demi-heure, on passe tout en revue : le cheveu, le cuir chevelu, les habitudes et la routine capillaire, la carnation. Les clientes y sont de plus en plus attachées. Elles sont prêtes à venir moins mais à payer plus cher pour avoir un service de qualité, avec la sensation d’être unique. Rien ne doit être bâclé… Les femmes ont aujourd’hui tous les outils pour bien se coiffer à la maison. Elles attendent donc de nous de faire mieux que ce qu’elles réalisent au quotidien avec les ghd ou Dyson. Le professionnel doit offrir des résultats plus sophistiqués que ce qu’elles obtiennent en suivant des tutos sur Internet. Elles ne peuvent pas se contenter d’un brushing moyen.  

Et c’est quoi un diagnostic réussi ?

Emmanuelle Go : Il faut savoir poser les bonnes questions : l’historique technique, ce que la cliente aime ou n’aime pas, ses habitudes et sa routine… Cela peut aller plus loin dans des problématiques comme la perte de cheveux. Si elle vient pour un balayage et qu’elle les cheveux cassés, on l’orientera vers autre chose. On peut alors lui proposer de soigner pour avoir de meilleurs résultats. C’est difficile dans un monde où l’on veut tout, tout de suite. Mais le coiffeur doit monter son expertise. Je commence toujours par une question : « C’est quoi votre but capillaire ultime ? » Puis, je mets tout en œuvre pour offrir à ma cliente les cheveux de ses rêves. Cela peut prendre plusieurs rendez-vous et du temps. Mais au bout du compte, ses cheveux auront complètement changé et elle se sentira mieux. Un bon diagnostic peut déboucher sur quelque chose à laquelle elle n’aurait pas pensé ou qu’elle n’aurait pas osé. Il crée un déblocage !

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