Portrait : Océane Avakian, « Pour entreprendre, l’âge ne compte pas »

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Ouvrir un salon de coiffure à 21 ans, peu d’entre nous prendraient un tel risque. Pourtant, il existe de jeunes entrepreneurs qui se lancent très tôt dans la vie active. Océane Avakian est l’un d’entre eux.

 

À la tête de son salon de coiffure depuis octobre 2014, Océane Avakian a su prendre le risque d’entreprendre très jeune. Un risque qui s’est avéré payant puisque, à ce jour, cette activité lui permet de vivre de sa passion. Il faut dire qu’après dix mois le salon commence à faire parler de lui et les clients de passage se sont fidélisés. Face à cette fréquentation grandissante, la jeune fille est devenue « patronne » et a embauché une première employée à mi-temps. Mais ce succès express, Océane le doit, aussi, à ses amis et elle en est consciente. « Quand mes amis ont su que j’allais ouvrir un salon, ils ont tout de suite partagé la nouvelle sur les réseaux sociaux et communiqué mes coordonnées pour m’aider à démarrer. » Un soutien qui a permis à la jeune fille de réaliser son rêve de gosse.

 

Une enfance bercée par les coups de ciseaux

En se lançant dans la coiffure, Océane poursuit la tradition familiale. « Je suis issue d’une famille de coiffeurs, cinquième génération côté maternel et quatrième côté paternel », précise-t-elle. Dès son enfance, la jeune fille rejoint le salon familial quand elle sort de l’école. Pendant qu’elle fait ses devoirs dans l’arrière-boutique, sa maman, entre deux coupes, vient vérifier son travail. Lors de son entrée en CE2, Océane joue, de plus en plus, à la coiffeuse. Trop petite pour atteindre les bacs, elle empile les annuaires téléphoniques pour apprendre à faire ses premiers shampooings. Sans rechigner, elle balaye, plie les serviettes et nettoie le matériel… Pour la petite fille, ces différentes tâches deviennent un jeu. La formation continue même à la maison, où Océane se fait la main sur une tête malléable. Chignons, tresses et même diagnostics couleur grâce à un vieux nuancier, elle répète les gestes qu’elle a l’occasion d’observer. C’est à la fin du collège que l’adolescente décide de faire de son rêve d’enfant une réalité. CV en main, elle fait la tournée des coiffeurs et rejoint le salon de la chaîne Vog. Là-bas, elle a beaucoup appris : « Pendant mon CAP, que j’ai effectué en alternance durant deux ans, j’ai eu la chance de tomber dans un salon où l’on m’a tout de suite fait confiance et je me suis rapidement occupée de mes premiers clients. » À l’issue de cette formation, elle se lance dans un bac pro, travaillant en parallèle dans le nouveau salon de sa mère. C’est là que l’entrepreneuse en herbe apprend les rudiments de la gestion.

 

Diplômée, elle ouvre son propre salon

Après de longues recherches, elle trouve enfin le local où exercer sa passion : un ancien magasin de cigarettes électroniques, plutôt petit (30m²), mais situé dans une rue passante de Lyon. Et, une nouvelle fois, Océane peut se tourner vers ses proches pour mener à bien son projet et limiter les frais : « Mon frère, mon fiancé et son père, respectivement plombiers et électricien, m’ont aidée pour les travaux. Pour les papiers et autres démarches administratives, mon père m’a épaulée. Sans eux, les choses auraient été bien plus difficiles. » Deux mois plus tard, le salon ouvre ses portes, la jeune fille a atteint son objectif.

22 ans et entrepreneuse, la jeune Océane Avakian l’a fait, alors pourquoi pas vous ?

 

Baptiste Musq