Le portrait : Thomas Tuccinardi, artiste visionnaire

Fervent défenseur de l’artisanat, star des réseaux sociaux, formateur, entrepreneur, Thomas Tuccinardi endosse à peu près tous les métiers qui font la coiffure. Avec passion et brio !

Originaire de l’Isle-sur-la-Sorgue, Thomas Tuccinardi marche sur les pas de sa mère, elle-même coiffeuse, dès l’âge de 15 ans. CAP et BP dans une franchise à Avignon, il poursuit avec la même enseigne à Lyon, gravissant les échelons jusqu’à devenir responsable de salon. Pendant quatre ans, il apprend… Et découvre aussi les limites de la franchise et de la profession en général. « Moi qui ne rêvais que d’artisanat, d’expertise, de sur-mesure, cela ne me convenait pas », nous confie-t-il. Au même moment, il découvre le travail d’influenceurs américains sur Instagram. « J’ai décidé de partir un mois à San Francisco pour voir si la vie Outre-Atlantique me plaisait. » Une révélation pour ce passionné ! « Très vite, je toque à la porte de plusieurs salons. Trois me donnent ma chance, je n’ai plus qu’à choisir ! »



Après un an d’allers-retours pour obtenir le fameux visa et la cosmetology license, le voilà enfin installé à San Francisco. « J’ai découvert un milieu artistique plus poussé. Aux États-Unis, les coiffeurs prennent le temps et les tarifs sont valorisés », souligne-t-il. Inspiré par cet état d’esprit, il développe son balayage Signature, qu’il perfectionne auprès de sa belle clientèle.

Puis, en 2020, l’ambassade de France l’appelle. Il a quarante-huit heures pour choisir : rester ou partir. Crise de la Covid-19, commerces fermés, loyer à payer… Sa décision est vite prise. De retour chez ses parents dans le Sud de la France, il développe son compte Instagram, partage son travail et ses conseils. « Le nombre de followers a explosé ! Je me suis créé une communauté de manière fulgurante », se souvient-il. Après avoir repris un an en location de fauteuil, il décide d’explorer un univers dont il ignore encore tout, celui de l’entrepreneuriat, en ouvrant son premier salon à Lyon. « Très vite, l’équipe grandit. Je forme mes collaborateurs à mes techniques dont mon balayage Signature. Les réseaux sociaux cartonnent et les marques commencent à m’appeler. » Ambassadeur Olaplex et Redken, il décide d’exporter son concept. Dans un premier temps en résidence dans l’hôtel Airelles-Saint- Tropez, puis dans son deuxième salon à Paris, au coeur du très branché 2e arrondissement. Sa force ? La communication comme levier de développement. « Nous sommes 21 dans l’équipe dont 10 en coiffure. J’ai aussi des collaborateurs dédiés à la communication et au social media et à notre e-shop qui fonctionne super bien. »

Depuis un an, il développe aussi sa formation auprès des professionnels et des marques et l’ouvre à l’Europe, cet automne. Sa priorité aujourd’hui ? Stabiliser les projets en cours. Ses conseils à ceux qui voudraient lancer leur business ? « Ne pas avoir peur de l’échec. C’est en se trompant qu’on apprend. Surtout bien s’entourer et garder la passion intacte. C’est ce qui nous anime tous ! Nous avons un métier en or. Il faut remettre l’artisanat et l’excellence au coeur de la coiffure. Et cela passe par la formation ! Toute évolution est bonne », note celui qui se dit optimiste quant à l’avenir. Récemment nommé Redken Global Advocate, il nous fait un petit point sur les tendances de la rentrée. « Les balayages sont proches de la base naturelle, avec deux ou trois tons d’écart. Sur les réseaux sociaux, les looks soft et subtils avec une peau et des cheveux sains s’imposent. » Et pourtant, Thomas en est persuadé…, l’année 2026 devrait signer le retour à des styles plus rebelles, plus fun !

LES DATES DE SA VIE

2008 Débute dans la coiffure à l’âge de 15 ans
2018-2020 Expérience à San Francisco et mise au point de son balayage Signature
2020 Retour en France et création du premier salon à Lyon
2025 Ouverture du deuxième salon à Paris

@thomastuccinardi

Tendance Femme : coloration, osez le style peekaboo !

Pour changer des mèches traditionnelles, le style Peekaboo consiste à réaliser des placements créatifs avec une ou plusieurs couleurs contrastées. Jérôme Fendt, notre ambassadeur à la tête du salon Le Quatre à Metz, décrypte la tendance. Amis coloristes, à vos pinceaux !

L’INSPI ?

Soufflées par la faune rock des années 1980 et ses looks colorés, les mèches peekaboo reviennent régulièrement sur le devant de la scène. Personnalisable à l’infini, ce look fun séduit les It girls mais aussi celles et ceux qui veulent se démarquer avec éclat ou par touches subtiles. «cheveux, je me suis inspiré des couleurs des fleurs séchées, ce côté évolutif, de la fleur fraîche à la fleur fanée. C’est pour cela que j’ai utilisé des couleurs un peu passées. L’idée est de travailler un colorama autour de plusieurs nuances, bleu, noir et blanc, blond et rouge vieilli, ou encore orange, rose clair et rose plus frais. J’ai joué le mélange des nuances », explique Jérôme Fendt.



ON L’A VU…

Lors du dernier Festival de Cannes, Kristen Stewart, qui nous a habitués aux frasques capillaires, a monté les marches, rayonnante en blonde avec des pointes roses. Avant elle, le rose avait séduit Michelle Williams ou Megan Fox – cette dernière avait osé aussi un style peekaboo mêlant mèches bleu et gris. Autres adeptes des placements contrastés ? Billie Eilish, Rita Ora mais aussi Pink.

SES ATOUTS ?

« Cela va à tout le monde. Les femmes, les hommes, les jeunes et les moins jeunes. Tout le monde, à un moment de sa vie, a envie d’apporter du fun à ses cheveux. Certains osent le total look. D’autres ont envie d’une fantaisie légère, en sobriété. Apporter un touch up avec une couleur que la cliente aime ou un bicolore à l’intérieur des cheveux ou sur les pointes est parfait pour les plus discrets. »

POURQUOI LE PROPOSER EN SALON ?

« Pour le coiffeur, cela permet de sortir de sa routine, offrir un autre service à ses clients, faire gonfler la fiche moyenne d’une cliente qui ne vient que pour une coupe ou apporter une nouvelle marque dans le salon… Pour ne pas brusquer les plus sages, on peut proposer une ou deux mèches dissimulées ou une mèche éphémère que la cliente pourra venir refaire le mois suivant. Vous serez étonnés : souvent les gens acceptent ce genre de petites créations. »

TECHNIQUEMENT ?

« Avant de partir dans son délire, il est important de préciser à la cliente ce que l’on va réaliser et le temps que cela va durer. Et bien sûr, il est primordial de bien connaître son cercle chromatique et les accords de chaque couleur. Une fois cela établi, si l’on maîtrise la décoloration, il n’y a pas de difficulté réelle. Il suffit de bien décolorer la petite mèche puis d’appliquer un soin repigmentant ou une couleur fugace. Pour ma collection, j’ai travaillé avec La Biosthétiqueet Manic Panic, une gamme dédiée à la couleur flashy semi-permanente. »

Tendance : carré court, idées longues

De Louise Brooks à Angèle, le carré court revient toujours sur le devant de la scène, comme la signature d’un look marquant une époque. Décryptage d’une coupe culte, avec Johan Aspinas, formateur Davines.

L’INSPI ?

Lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques Paris 2024, Angèle a fait forte impression en interprétant Nightcall avec Kavinsky et Phoenix. Telle une apparition, sur la pelouse du Stade de France, la chanteuse belge irradiait. Dès lors, les modeuses se sont précipitées dans les salons pour copier son joli carré blond court à frange.



D’OÙ VIENT-il ?

Les origines du carré datent des années 1920. À la sortie de la Première Guerre mondiale, la garçonne, merveilleusement incarnée par l’actrice américaine Louise Brooks, arbore les cheveux courts, revendiquant l’égalité des sexes. Coco Chanel, portant elle-même la coupe, lui taille une garde-robe sur mesure, effaçant les frontières entre les vestiaires masculin et féminin. « Depuis cette époque, le carré est sans cesse réinterprété et remis au goût du jour. Le plus bel exemple ? La version graphique de Vidal Sassoon. C’est une coiffure cyclique », précise Johan Aspinas.

SES ATOUTS ?

« C’est une coupe intemporelle, qui traverse les époques et évolue selon les codes du moment. Toujours dans l’air du temps, elle se faufile dans les tendances. Elle est versatile et déclinable à l’infini, coiffée de différentes manières. Graphique, dégradée, avec une frange hachurée ou droite, floue avec un wavy, chic en version Wet Look peigné vers l’arrière. On peut placer la raie au milieu pour un style plus classique ou sur le côté pour apporter du mouvement. »

Agrémenté d’une frange épaisse ou d’un foulard chez Prada, boule chez Erdem, raie sur le côté chez Boss ou au milieu chez JW Anderson, le carré est omniprésent sur les podiums des défilés printemps-été 2025. Classique chez Fendi, il est rock pour Isabel Marant et sage chez Patou.

ON L’A VU SUR…

Carole Bouquet, Marion Cotillard, Keira Knightley, Natalie Portman, Rihanna, Miley Cyrus, Billie Eilish… la liste est longue ! Toutes les plus grandes stars ont craqué pour ce look fort.

POURQUOI le PROPOSER EN SALON ?

« Le carré est une coupe facile au quotidien. Elle réconcilie tout le monde et est portée différemment selon l’âge. Les seniors seront sur une référence classique. Elle s’accorde à tous les styles, rock, bourgeois, street, grunge, punk… »

Techniquement ?

« Attention, il faut toutefois respecter certains codes du visagisme. Pour une femme qui a la mâchoire carrée, on évitera de couper les cheveux au niveau du maxillaire. On réserve le carré très linéaire aux cheveux lisses, sinon la cliente devra passer du temps au coiffage. Si on connaît les contraintes de chaque texture, le carré va à tout le monde. Les erreurs à éviter ? Faire pencher la tête en avant ! Quand elle revient en position naturelle, cela peut créer des écarts de longueurs. Sur les côtés, les oreilles peuvent donner du ressort sur la masse. Il faut se servir de son peigne comme d’une règle, sans tendre le cheveu, sinon on peut créer une déconnexion entre l’avant et l’arrière. On a tendance à penser que c’est une coupe facile. À tort ! On cherche une symétrie parfaite. Cela demande beaucoup de technique et de concentration. »

Style au masculin : le déterminé

Précis et toujours dans les starting-blocks, ce sportif a opté pour la Buzz Cut, la coupe courte idéale pour les hommes qui aiment être bien coiffés en toutes circonstances. Autres avantages ? Elle définit parfaitement le visage permettant ainsi de souligner les traits. Elle permet de gagner du temps et facilite l’entretien et le coiffage.



Défi pour Homme
Coiffeur : Jimmy Dry
© Daniel Gilles Photography
Lieu : Audi Premium 24

 

Style au masculin : pseudo-romantique

Bombers contemporain, jean affûté, cheveux souples et naturels… Rien ne manque dans le répertoire de ce citadin pseudo-romantique, avec on ne sait quoi des années 1980 ! La nuque est dégagée, la coupe longue au-dessus des oreilles et les boucles travaillées aux doigts, façon new wave. Une élégance hybride,  miclassique, mi-underground, ultracontemporaine.



Groupe Serge Comtesse
Directrice artistique : Élodie Comtesse
© William Cerf

Le portfolio : le blond, effet soleil

Caramel, beige, doré, miel, blanc… Du plus clair Au plus foncé, le blond resplendit. Brillant et doux, il irradie et révèle la coupe par touches contrastées plus ou moins affirmées. Il a l’art et la manière de se fondre dans la chevelure. Assurément, cette saison, le blond invite à une sophistication joyeuse. L’été inspire les coloristes. À vos pinceaux !

# 1

VOG COIFFURE
Directeur artistique Geoffrey Tentillier
@ Weronika Kosinski



# 2

KYDRA LE SALON
Directeur artistique Nicolas Jurnjack
Directeur artistique coloration Fabrice Parra
© Nick Norman

#3

DESSANGE
@ Zoé Fidji

#4

CLAUDE TARANTINO
© Jules Egger

#5

SHAMPOO
Directeur artistique Éric Zemmour
@ Maciej Swistek

#6

ÉRIC ZEMMOUR
@ Stéphane Gagnard

#7

VIVA LA VIE
Directrice artistique Hilena Neto
© DR

#8

LA BIOSTHÉTIQUE
© DR

#9

MALVINA SAIU
@ Maciej Swistek

#10

KEUNE
© DR

Le portfolio : nouveaux looks

Même si la jungle urbaine est toujours le meilleur observatoire de tendances, Biblond a décortiqué les collections pour traquer les silhouettes masculines de ce printemps-été. Et l’élégance 2024, ce n’est pas être viril ou masculin, ou être « un homme » – concept largement dépassé. C’est l’audace subtile de savoir être soi. En plus affirmé.

# 1

ELEVEN AUSTRALIA
Codirecteur créatif Joey Scandizzo
© Andrew O’Toole



# 2

JEAN-LOUID DAVID
© Matteo Verzini

# 3

SIDI BENSOULA
© David Raccuglia

# 4

CYLÉA
Directeur artistique David Baehr
© Steeve Josch

# 5

PASCAL COSTE HOMME
Directeur créatif Éric Zemmour
© Maciej Swistek

# 6

ESSENTIAL LOOKS SCHWARZKOPF PROFESSIONAL
© DR

# 7

GROUPE SERGE COMTESSE
Directrice artistique Élodie Comtesse
© William Cerf

# 8

INTERCOIFFURE FRANCE
by Intercoiffure PACA
© Pascal Latil

# 9

JÉRÔME FENDT
© DR

# 10

Toni & Guy
© Jack Eames

Le portfolio : Coiffures festives

Avoir une coiffure de star pour les fêtes, toutes les femmes en rêvent. Alors,  peaufinez vos coiffages et adaptez-les aux goûts du jour, en version bun, gaufré, brushé, tressé ou lissé. Tout est dans l’accessoire et le contraste aussi : barrettes, bandeaux, mèches fluo… Ou comment marier fun et sobriété.

En décembre tout est permis ! En bref, la coiffure en mode festif.

# 1

Coiffure : Mon Coiffeur Exclusif
Photo : © D.R.



# 2

Coiffure : Nadège Flachard
Photo : © Isabelle Jaravel

# 3

Coiffure : Alexandre de Paris
Photo : © D.R.

# 4

Coiffure : Sabine Fontaine
Photo : © Marciej Swistek

# 5

Coiffure : Aline Legoupil
Photo : © Thibault Leneveu