Sophie Montariol, coiffeuse, statut individuel à Toulouse : « Les gens ne sont pas attachés à un lieu, mais à celui qui s’occupe d’eux »

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Sophie est un exemple pour ceux qui pensent que la clientèle est attachée au coiffeur. Elle a travaillé pendant vingt ans dans un salon à Toulouse. « À 47 ans, j’ai eu envie d’indépendance. » Elle a donc quitté son patron pour s’installer seule à son compte.

« J’ai réussi à faire basculer ma clientèle, chaque fois que j’ai changé de lieu de travail, elle m’a de toute façon suivie. Je ne vois pas comment on pourrait traduire le fait que la clientèle appartient à un salon, les gens ne sont pas attachés à un lieu, mais à celui ou à celle qui s’occupent d’eux. »

Par le passé, Sophie a fait du domicile, mais elle n’avait pas envie de revivre cela, la solitude du coiffeur qui avale des kilomètres pour aller de clients en clients…Elle a donc cherché un fauteuil à louer dans un salon. « C’était un coup du hasard, un coup de chance, commente-t-elle, car le procédé n’est pas encore très connu. »

Tous les jours de la semaine, elle part donc travailler comme avant, sauf que tout ce qu’elle gagne tombe dans sa poche. « Nous avons fait un contrat devant le comptable de la propriétaire, je lui paie 700 euros de loyer pour le fauteuil, l’énergie.

Par contre, j’utilise mes produits et j’ai mon propre matériel. Je dois toutefois payer les charges. Il me faut un bon volant de clientèle pour assurer. » Aucune concurrence entre elles, et la propriétaire du salon déclare : « c’est un salon afro, on ne fait donc pas du tout le même travail ».

Malgré tout, cette solution est pour elle transitoire. « Je cherche un local pour être patronne. Dans le courant de l’été, les choses devraient être conclues, car la location de fauteuil est bien pour un entre-deux. »

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