Alors que des milliers de salons cherchent à embaucher sans succès, où sont passés les salariés ?
La pénurie est plus forte que d’habitude car bon nombre d’entre eux sont devenus auto-entrepreneurs à domicile, une bonne partie est au chômage et le reste en maladie ou en incapacité partielle ou totale… Le peu qui reste (les bons quoi…) s’arrache à prix d’or. Le pire, c’est que 80 % des arrêts maladies liés au travail concernent des jeunes de moins de 20 ans (source Agefos) ! Pour les anciennes générations, la maladie était une urgence, le chômage la honte…
La nouvelle génération pense que c’est un droit et un devoir de l’utiliser… Leurs meilleurs complices sont certains médecins complaisants qui fidélisent le « client » en le « baptisant » et en lui donnant du temps libre sur simple déclaration. Surtout depuis que certains maux invérifiables sont apparus comme le mal de dos ou le « burn out »… Certains, bons mythomanes ou meilleurs acteurs que coiffeurs, ont compris comment se faire délivrer des arrêts-maladies avec sorties autorisées, sachant que l’on ne pourra pas vérifier, et dans le doute le médecin ne prend pas de risques. L’entreprise paiera 90 % du salaire et la société qui travaille (c’est-à-dire nous) paiera les 10% restant via les impôts. Voilà la dernière trouvaille de ces salariés qui, dès 20 ans, savent faire pleurer leur entourage sur leur santé et faire croire à tout un système que c’est forcément leur travail qui les rend dépressifs.
Expérience
Au retour de ses vacances, un chef d’entreprise reçoit pour un entretien son collaborateur qu’il sent démotivé. Ce dernier lui explique qu’il a l’intention de partir car il trouve qu’il travaille trop et qu’il habite trop loin du salon. Son boss lui fait remarquer qu’il ne fait que quatre clients par jour, et que le mieux serait de se donner les moyens d’habiter plus près et donc de travailler un peu plus… Le collaborateur lui explique que sa décision est prise. Son boss lui demande quand il compte donner sa démission. Le collaborateur lui explique qu’il attend de trouver mieux… Le chef d’entreprise est alors pris en otage du : « Je reste dans le salon, mais je ne suis plus concerné par toutes les règles. » Le salarié oisif ne fait plus que le strict minimum, son patron lui explique alors qu’il ne va pas passer son temps à le « surveiller ». Vexé, il part immédiatement se faire « baptiser » par son médecin qui lui procure une lettre d’inaptitude et lui conseille un rendez-vous à la médecine du travail, payée par l’entreprise, qui cautionne en demandant un rendez-vous pour constater la mauvaise ambiance qui a dégradé sa santé… Sur place, la médecine du travail reconnaît que ce n’est pas un problème d’ambiance… Mais que le salarié ne veut clairement pas revenir, et que le mieux pour « tout le monde » est de le licencier en lui proposant un autre poste que, de toute manière, il refusera et donc justifiera le licenciement… et ainsi donnera droit au salarié à vingt-quatre mois de garantie de revenus sans rien faire (sic), payé par nous tous qui travaillons… Tout ça pour ça ! Tous ces papiers à remplir, ce temps perdu, le nombre de personnes impliqués pour le sésame français de Pôle Emploi. Nous sommes tombés dans une médecine de complaisance qui participe à une dette sur nos enfants à hauteur de 7 200 euros par seconde !
Et c’est forcément la faute de l’entreprise car, dès que l’on touche à la santé, on s’apitoie facilement et le patient est victime d’office ! Et ces nouveaux escrocs sociaux simulent très bien leurs maux sur simple déclaration… Le salarié sera licencié légalement, déclaré inapte à travailler à cet endroit. La complicité du médecin et l’aval de la médecine du travail ont été nécessaires pour que le salarié (qui se sent en forme depuis) puisse refuser ce que Pôle Emploi va lui proposer pendant vingt-quatre mois. Des milliers de salons pourraient raconter la même histoire, mais on vous dira que le problème vient du management qui rend malade et, donc, forcément de l’entreprise, sans jamais émettre le moindre
doute sur le fait que nombre des patients n’était que des acteurs qui ont passé une audition avec succès. Je n’exagère pas en disant que nous recrutons tous et que le désert s’est vraiment installé pendant que des milliers de non-chercheurs d’emploi se sont réfugiés derrière les murs de Pôle Emploi. Si cela continue, le CDI disparaîtra car jusqu’où et jusqu’à quand les chefs d’entreprises accepteront-ils d’avoir forcément tort à cause d’une législation du travail qui croit encore à la déclaration sur l’honneur d’une seule partie ?
Le prochain président devrait être coiffeur ou passer une semaine dans un salon de coiffure, il comprendrait toutes les problématiques de la France et de ses acteurs.
Quel article!! Moi je suis surprise par ce constat!! Venant d obtenir mon cap de coiffure suite a un reclassement, j ai galere pour trouver mes stages obligatoires pour mon cap. La plupart des salons ou j ai postule m ont informe que j etais trop vieille pour ce metier!? 39 ans c est vieux? De plus quand enfin j ai pu trouve mes stages, on m a exploite. Sans aucune gratitude. Alors messieurs mesdames les patrons remettez vous en question et elargissez le choix de vos candidats. Apprenez a donne le gout de ce metier et votre savoir faire, respectez votre prochain. Vous verrez que vous trouverez un peu plus de personnes motivees
J aimerais la personne qui a ecrit cette acticle de passer une seul semaine en travaillant dans un salon de coiffure . On verra apres les commentaires.
les temps ont bien changés et pourtant je ne me considere pas comme d’un autre temps , mais lorsqu’aujourdhui je vois que des ecoles privées fabriquent des « coiffeurs » en 1 an je suis siderée !! ils ne connaissent rien ni au metier , ni au savoir vivre, ni a la politesse , ni a la courtoisie et les voilàs sur le marché du travail a bossé 39 heures ds un salon parce que 35 heures en coiffure cela n’existe pas !! vu qu ils ne connaissent rien au metier , ils ce font rabroués et malmenés tt la journée par des patrons et collaborateurs excedés et voila « qu ‘ils tombent en depression ou en burn out » !! c’est le systeme qui est a revoir tt entier !! la coiffure c’est un metier formidable tant est qu ‘on l’aime et qu on aime les gens !! apres les salaires seraient vraiment a revoir !! on est numero 1 sur la liste des plus exposés aux perturbateurs endocriniens donc aux cancers et numero un des metiers les plus mal payé !! et surtout qu ‘aujourd’hui il ne faut plus compter sur le pourboire …il est devenu inexistant !! alors blamé les jeunes coiffeurs c’est faciles mais en vrai ce n ‘est pas de leurs fautes , ils sont novices et mal formés voir pas formés du tout !!
Bravo Stéphane.marre que ce soit tjs les patrons en cause .il faut refonder le cap d’urgence.ls ambiances en salon deviennent victimes de cette pénurie et malformations
Le système social est certainement à revoir mais avant tout il faut se poser les bonnes questions. Si certains se trouvent mieux à pôle emploi c’est aussi parce que la pratique de la coiffure est un métier fatiguant, tant sur le plan physique que mental pour une rémunération peu attractive. Si nos gouvernants nous permettaient d’augmenter le net des salariés sans mettre nos entreprises en difficultés et que nos syndicats professionnels nous consultaient pour leur donner les vraies raisons des problèmes que nous rencontrons, nous aurions dans nos salons les collaborateurs dont nous avons besoins. Contrairement à ce qu’il se dit sur les statistiques Nationales nos salons progressent et nous recherchons des collaborateurs. Nous avons beau assurer des formations tout au long de l’année, impliquer nos collaborateurs et faire en sorte de leur verser des primes sur les résultats, rien ne pourra être plus motivant qu’une vraie reconnaissance par le salaire. Réduisons les charges patronales et salariales avec l’obligation de les intégrer sur le net du salaire. Dans certaines régions la formation initiale c’est dégradée, les candidats sortis de Brevet ne sont plus au niveau que l’on a connu il y a quelques années, alors même que nos salons ont évolués. Nos clients dans les salons ont des exigences auxquels nous devons répondre. Les bases fondamentales ne sont parfois plus enseignées au profit de l’artistique, pourrions-nous devenir musicien sans connaitre le solfège ! C’est pourtant ce que l’on voudrait nous faire croire. Chers élus venez dans nos salons, faites des enquêtes sérieuses, ne pensez pas qu’à vos mandats, les solutions seront très vites trouvées. Merci Stephane Amaru pour ces tribunes qui ouvrent le débat et Brigitte Dubus Biblond, le magazine pour les professionnels de la coiffure. François Brouard Biblonddu courage pour ses publications.
Stephane, ton article est un pur bijou! C’est EXACTEMENT ce qui se passe dans. Os entreprises! C’est criant de vérité, je pense l’imprimer et le faire lire à tous mes salariés. Bravo!
C si vrai…..
Toi tu ne connais pas Stephane Amaru!
Vous êtes d’où ? Moi je suis prêt à vous prendre pour vos stages …
apparement non!
Stephane, ton article est un pur bijou! C’est EXACTEMENT ce qui se passe dans. ce qui se passe dans nos entreprises! C’est criant de vérité, je pense l’imprimer et le faire lire à tous mes salariés! Bravo!
Le même problème existe au Luxembourg
Ras le bol de la coiffure pourtant je suis passionné
BUBBLES
Je visite 12 salons de coiffure indépendants par jour et je suis sidéré de constater que mes clients chefs d’entreprise galèrent pour recruter des collaborateurs. Tous les jeunes de 20 ans n’ont qu’une seule obsession : s’installer à domicile ( UNE bonne majorité ), alors que le bon chemin pour ces jeunes est de se motiver pour trouver un salon et y passer 3, 4 ou 10 ans. Je connais beaucoup de chefs d’entreprise qui recherchent la perle rare pour les faire progresser et qui seraient ravis de les voir racheter un salon un jour ou de créer leur propre un salon. La France a créé depuis 14 ans des assistés qui préfèrent être au chômage plutôt que de s’investir dans les salons. À bon entendeur. !
Merci Stephane Amaru, un vrai soutien.
Alors je dois être complètement idiote ou trop bosseuse…
Mais pourquoi je suis pas malhonnête ?
Au moins j aurais du boulot…
Ahhh oui… Et je couche pas par intérêt non plus, parce ça je sais pas faire…
Qiel monde pourri… Ca me dégoûte tiens…
G.A. qui râle et qui n’a pas fini… Pfff…
Ahhhhh j ai bien cruuu que j etais la seuleee… Oufff, ça me rassure de voir que je suis pas alzheimer du fait de mon grand âge… Merciiiiiii…
Alors je dois être complètement idiote ou trop bosseuse…
Mais pourquoi je suis pas malhonnête ?
Au moins j aurais du boulot…
Ahhh oui… Et je couche pas par intérêt non plus, parce ça je sais pas faire…
Quel monde pourri… Ca me dégoûte tiens…
G.A. qui râle et qui n’a pas fini… Pfff…
Super article tellement vrai ce n’ai pas l’amour du metier que les jeunes cherches mais l’amour de l’argent d’un travail pepere surtout sans prendre trop de responsabilité sauf celle qui les interessent.Ce ne sont ni des passionnés ni des amoureux de la coiffure et le plus triste c’est qu’ils ont souvent la chance de prendre la place de personne qui aurai tellement voulu faire se metieret que quelque fois pour des raisons diverses elles n’ont pas eu la chance ou d’intégrer une ecole ou de trouver un maitre d’aprentissage.Je pense que si à l’avenir on forme tout et n’importe quoi à notre magnifique métier je reste persuader que les clientes finiront par se coiffer toutes seules pour au moin ne pas être déçus.
C’est tèlement facile de critiqué les patrons mais quelques fois il faut passé de l’autre coté de la barriere pour comprendre que les deux coté du métier ne sont pas évident tout dépend de l’entreprise ,il ne faut pas faire de généralité.
Il est sûr que au jour d’aujourd’hui je ne suis pas patronne mais mon vécu et bien là c’est un vrai témoignage et il était important que je le fasse constater car je ne suis pas la seule dans cette situation d’autres élèves de CAP de coiffure de mon âge en ont fait les frais alors est-ce que c’est le secteur de la Haute-Saône qui est comme ça et bien sûr que je ne fais pas de généralité mais en ayant fait deux stages dans deux Salon différent et constater la même chose permettez-moi de me dire qu’il y a un souci