Le brevet professionnel a-t-il toujours de la valeur ?

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Longtemps considéré comme le Graal des diplômes de la coiffure, le brevet professionnel semble de moins en moins essentiel. Explication.

 

Considéré par beaucoup de professionnels de la coiffure comme inadapté et sans-valeur, le brevet professionnel est de moins en moins reconnu par les professionnels.

 

Obligatoire pour ouvrir un salon de coiffure… mais…

Aujourd’hui la seule chose qu’apporte le BP c’est le droit d’ouvrir un salon de coiffure. En effet, de multiples formations existent et tout ce que vous apprendrez lors du brevet professionnel vous pourrez l’acquérir via d’autres canaux d’apprentissage. Ainsi, il permet simplement d’ouvrir un salon de coiffure. Toutefois, avec plus de 80.000 salons de coiffure la concurrence est rude et beaucoup de TROP jeunes coiffeurs entrepreneurs voient leur rêve se briser après quelques mois.

Eh oui, il est là le plus gros problème du brevet professionnel. Il y a un décalage entre les droits qu’offre ce diplôme et la formation. Avoir un BP en main ne veut pas dire que vous êtes un entrepreneur. Ainsi, même si vous êtes le meilleur coiffeur du monde, si vous ne savez pas gérer votre salon de coiffure vous finissez par mettre la clé sous la porte.

 

 

 

Comment sortir de l’impasse ?

Pour faire face à cette situation, deux solutions sont possibles :

 

  • Supprimer le Brevet Professionnel : Créé en 1940, il semblerait que le BP ait fait son temps. Longtemps dans le viseur d’Emmanuel Macron, ce diplôme pourrait être remplacé par des formations différentes et adaptées aux désirs de chacun. Interrogé sur le sujet, notre blogueur Stéphane Amaru pense « qu’il faudrait le donner à condition d’avoir travaillé dix ans sans arrêt chez un employeur. » Ainsi, l’expérience serait mise en avant.
  • Réformer le diplôme : L’autre solution serait de réformer le BP en insistant sur des cours d’entrepreneuriat. Tout en précisant aux étudiants que le BP n’est qu’une étape dans le processus de formation et pas une fin en soi.

 

 

 

BP ou pas, qu’en pensent les professionnels ?

Pour en savoir un peu plus nous avons choisi deux coiffeurs stars du secteur de la coiffure.

  • Stéphane Amaru n’a pas de BP et fait vivre des dizaines de personnes. En quinze ans, il a créé 9 salons et embauché plus de 400 coiffeurs et  plus de 30 000 coiffeurs ont payé pour être formés à ses techniques.
  • De l’autre côté, Franck Provost est totalement contre la suppression de ce diplôme. Selon lui, la suppression de cette exigence de qualification aurait des conséquences économiques non négligeables et entraînerait une diminution de la qualité des prestations de services des entreprises de coiffure.

 

 

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