GALIFORNICATION S01 EP12 : SSF : moi, le coiffeur sans salon fixe

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Cet épisode clôt la première saison (et désolé il sera plus long que d’habitude).

J’espère que vous avez autant pris de plaisir à lire Galifornication que moi à l’écrire. Tu n’as pas aimé, bah c’est bien aussi. Tu n’es pas resté indifférent, et j’annonce : tu vas certainement aimer encore moins, ou pas…

En tout cas, la musique aura eu une importance particulière dans mon écriture.  Ce soir, j’ai mis ma playlist, Californication (la série) sur Spotify, deux morceaux en particulier m’ont inspiré : You can’t always get what you want et Shine a light des Rolling Stones (version live bien sûr).

On me demande souvent quand j’écris ? Et bien, avec en moyenne trois nuits d’hôtel et une quinzaine d’heures de train par semaine, on peut dire que j’ai pas mal de temps.

Bien sûr, je suis toujours accompagné de ma meilleure amie : ma valise… ou, plutôt, mes différentes valises. Et oui, c’est la cinquième depuis le début de l’année que je tire dans le métro, avec ses vingt kilos.

C’est à l’aéroport que ce chiffre prend toute son ampleur et surtout quand la balance ne donne pas le même chiffre que chez toi… Il a fallu que je l’allège de plus d’un kilo, donc j’ai enlevé un sèche-cheveux, un lisseur, un fer à boucler et un gaufrier. Ok, l’hôtesse a le droit de se marrer quand c’est un chauve qui sort tout ça !

Pour en revenir au train, j’ai toujours rêvé d’être « place 54, voiture 17 » comme dans le morceau d’Hocus Pocus, la seule fois où j’ai pu être à cette place, ce n’était pas le bon wagon.

Sans salon fixe, je bouge pas mal, tant de rencontres, de partages me font oublier le temps perdu à bouger. Enfin, je dis « perdu », mais pas tout à fait car les situations de trains cocasses sont nombreuses.

Le petit qui vomit, l’autre qui ronfle, le bébé qui pleure, celle qui raconte haut et fort sa vie au téléphone dont on se fout. Sans oublier les troupeaux de sangliers et bim ! Deux heures de retard, les incidents corporels (malheureux, mais comptez au moins quatre heures). J’adore celle qui te réclame ta place alors que le train est vide puis les retards, les grèves, les annulations…

Et Simone… sacrée Simone dont la douce voix nous berce à chaque dérèglement, j’suis sûr que c’est une chic fille, mais je lui ferais bien bouffer son micro (même si je sais que c’est enregistré, mais l’image me soulage).

À part dans le train, c’est à l’hôtel que j’écris et je vais principalement dans les B&B. Celui que je retiens le plus dans mes passages à l’hôtel, c’est Kévin… Un soir, un couple de voisins de chambre avaient décidé d’optimiser leurs nuits… j’aurais aimé les croiser au p’tit déj, ceux-là !

Ah oui, et celui que j’adore, c’est l’architecte des hôtels qui te colle les prises à l’autre bout de la chambre. Donc t’es au bout du lit avec le fil tendu un max parce que tu t’es branché dans la salle de bain… Mais en fait, il a été payé pour te faire chier lui ?

En tout cas, c’était une belle saison à votre rencontre. Vous êtes tous super, mais vous vous dévaluez. Vous êtes tous fort et vous avez transpiré, appris, pleuré, ri pour votre taf, alors assumez-vous et transmettez votre passion à vos clients ! Ne leur demandez pas ce qu’ils veulent mais proposez, ça change la donne.

Après tout, quand la cliente arrive, elle porte déjà ce qu’elle aime !

Sinon, vous vous souvenez, dans le premier épisode, je parlais des gens mal coiffés dans les transports, bah tu sais quoi ? Ça n’a pas changé ! Donc c’est qu’on n’a rien fait ?! On a encore du travail.

Eclatez-vous pendant ces vacances, reposez-vous au bord des piscines et marrez-vous un peu, enfin pas trop parce que celle que vous voyez sortir de la piscine avec les cheveux mouillés et une coupe de merde, c’est peut-être votre cliente ! En effet, on fait des coupes que l’on coiffe, mais à l’approche de l’été, ne devrions-nous pas nous poser la question de savoir ce que ça va donner quand elle sortira de l’eau ?

Rendez-vous à la rentrée pour la saison 2, sarcasme, cynisme et autodérision seront au rendez-vous.

Bizzzzz la foule

Galifornicationnement vôtre.

Anthony