Dans la peau d’un optimiste : Nicolas Chausson

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Véritables objets du désir, design et performants, les stylers et les sèche-cheveux de ghd ont conquis les coiffeurs… et leurs clientes ! Nicolas Chausson, directeur général de la marque britannique en France fait son état des lieux de la profession.

Nicolas Chausson, directeur général France de la marque ghd est plutôt optimiste. Certes, la profession, en tant que métier de service, artisanal, dans un contexte économique fragilisé, connaît des difficultés. Mais elle a encore tout à inventer ! « Les coiffeurs doivent multiplier les points de contact avec la cliente en inventant de nouveaux services avec des notions de facilité et de flexibilité. » Les bars à coiffure en sont, selon lui, un bel exemple. Mais attention ! Pas question de tuer le
salon traditionnel. « Quand on a lancé ghd, les coiffeurs pensaient qu’on allait leur nuire. Aujourd’hui, on voit bien que les femmes vont moins chez le coiffeur depuis des années. Avec nos stylers, le coiffeur les accompagne entre deux visites. » Nicolas Chausson ne manque pas de suggestions. « Il faut inventer de nouveaux formats, plus segmentés, pour offrir des services différents. Autres exemples de concepts qui ont su prendre ce virage : des structures légères comme les bars à brushing ou les barbershops. » Cette tendance de fond touche d’ailleurs tous les domaines. La clé de la réussite ? Multiplier les opportunités. La coiffure ne peut échapper à cette nouvelle manière de consommer, multiple. « C’est une source de développement infinie. Tout est à créer ! »

 

Du beau et du performant

Et dans ce marché en devenir, qu’a apporté ghd ? « On a su proposer un produit de qualité inégalée. Avant, les outils de coiffage étaient des accessoires sur lesquels on investissait peu. Aujourd’hui, nos lisseurs sont des produits héros dans le salon. » Et pour cause ! À la pointe de la technologie, ghd a su apporter une valeur ajoutée : le glamour. « On a introduit du beau. Dans notre société et dans la coiffure, c’est essentiel. » Voilà comment ghd a décidé de soigner le design de ses stylers : réintroduire le goût du beau sur des objets auparavant secondaires. « La femme veut posséder ce bel objet qu’est le styler. » Résultats ? 90 % des produits sont vendus aux consommatrices de tout âge, exigeantes et prêtes à mettre un certain budget pour avoir un produit de qualité. Comme elles s’offrent un vernis Dior ou un iPhone, elles investissent dans leur outil de coiffage. Et comment ghd les touche ? Par le biais des salons, mais aussi d’autres canaux. « Nous nous appuyons sur des partenaires intermédiaires. Nous sommes très exigeants sur ce réseau de distribution et sur la présence de la marque. On se présente aux femmes dans un certain nombre de contextes choisis et sélectifs. »

 

La rareté pour susciter le désir

ghd est donc aussi présente aux Galeries Lafayette ou sur le site Birchbox, dans des spas et des hôtels de luxe. Une stratégie parfaite pour susciter le désir… Toutefois, elle est parfois victime de cette exclusivité. « Ceux à qui nous refusons nos produits se les procurent autrement. Une partie de la distribution nous échappe. » Pour rassurer ses partenaires, Nicolas Chausson rappelle que chaque produit est traçable grâce au code-barres. Demeurer une marque premium est un combat quotidien. Les projets de ghd ? « Nous nous appuyons sur différents leviers, les réseaux sociaux, mais aussi en étant dans les mains des coiffeurs, un circuit exigeant qui utilise nos produits de manière intensive. Désormais présents au
MCB et au Tribute Show, nous montrons notre engagement auprès de la profession. » En mai, la marque s’est illustrée au festival de Cannes avec les grands noms de la coiffure. « Enfin, nous continuons à porter la double innovation qui
a fait notre succès : design et performance. » Pour créer de l’inédit, une vingtaine de personnes se dédient à l’innovation dans les laboratoires. « Nous venons de lancer ghd Curve. À la rentrée, nous allons révolutionner le domaine du lissage, nourris de notre expérience de quatorze ans. » L’équation est ardue : modifier le cheveu sans l’abîmer, maîtriser la chaleur pour en tirer tous les bénéfices sans les inconvénients. Pari tenu par la marque qui n’a pas fini de nous surprendre. « Nous ne sommes pas encore au bout de nos innovations. »

 

EN CHIFFRES

CA 2014/2015 : 14,6 M€ en croissance de 21 %
6 000 partenaires revendeurs

 

Julie de Los Rios

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