Les 70 ans de la coiffure homme

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70 ans de coiffure homme, ça se fête ! 7 générations de barbiers ont animé la scène le dimanche 17 septembre au MCB. C’était aussi l’occasion de retenir un message important : la valorisation du savoir-faire. 

 

Un show fédérant différents styles et personnalités

 

Ils avaient carte blanche et coupaient tous en même temps sur scène. Désignés comme les meilleurs de leur génération, du plus jeune au plus âgé, le show était très impressionnant, garanti 100% technique, sans vente de produits.

Une sélection basée à la fois sur la technique de chaque barbier mais aussi sur ceux qui savent se mettre en avant (sur les réseaux sociaux nottament), une réelle performance !

Étaient réunis Marc Thibault, Thierry Bordenave, Anthony Galifot, Alain Blackman, Stéphane Amaru

Alain Blackman est très reconnu dans le milieu des barbiers, il rase par exemple Johnny Halliday ! Il a aussi formé beaucoup de barbiers, sa formation est très traditionnelle. Et son salon a un plus : ouvert depuis 50 ans, c’est un vrai musée.

 

7 sièges de barbiers, 7 messages

 

Nous avons pu échanger avec Stéphane Amaru, qui nous a révélé ses motivations derrière ce show.

“Ce show, c’est un message aux coiffeurs mixtes”.

Là où les barbiers se sont spécialisés vers l’homme et ont réussi à conceptualiser lieu et technique, les coiffeurs mixtes avaient échoué.

Des brosses à l’odeur, l’ambiance de la coiffure mixte s’est standardisée et ne raconte pas une histoire aussi bien que le barbier le fait.

Mais aussi un message aux barbiers, qui malgré leur technique très précise, ont conservé les prix bas des années 60, où l’homme venait quotidiennement.

Ces prix bas n’ont plus lieu d’être, c’est un réel savoir faire à mettre en avant, à l’heure où les rasoirs se perfectionnent et concurrencent sérieusement la main du barbier.

Avec une moyenne nationale de 25 euros TTC, les barbiers ne sont rentables qu’avec une grosse fréquentation.

C’est aussi un memento : les modes viennent et vont, la barbe puis la moustache grace à la mode “hipster” et “dapper”, alors il ne faut pas rester sur ses acquis :

Le barbier doit garder cela en tête et diversifier ses techniques, maîtriser aussi la coupe sur cheveux longs : la mode revient vers des coupes hommes plus longues façon Beatles ou Mick Jagger.

Ainsi, Stéphane propose aussi une solution : les prix sans genres, en fonction du travail, de la longueur.

 

Les photos du show par Pascal Latil

 

Et vous ? Impressionnés par le show ? Que pensez-vous de la problématique qu’il relève ?